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Big Bag’N Go lève à son tour

Deals / 05 décembre 2019

Le service d’enlèvement de sacs à gravats géants ouvre une seconde fois son capital, accueillant deux fonds, A Plus Finance et M Capital. Générant déjà 1,8 M€ de revenus et à l’équilibre, il vise une dimension nationale l’année prochaine.
Le service d’enlèvement de sacs à gravats géants ouvre une seconde fois son capital, accueillant deux fonds, A Plus Finance et M Capital. Générant déjà 1,8 M€ de revenus et à l’équilibre, il vise une dimension nationale l’année prochaine.

Il arrive souvent que des concurrents se donnent le mot pour lever des fonds en même temps ou presque. C’est le cas dans les services d’enlèvement de déchets de chantier. Big Bag’N Go a bouclé début novembre un tour de 3,1 M€, dont 2,3 M€ provenant d’investisseurs liés à la société de conseil en investissement non coté Widoowin, par ailleurs gérant de patrimoine. A Plus Finance intervient à hauteur de 500 K€. Le toulousain M Capital participe également, via le FCPR W PME Valorisation dont Widoowin, basé à Bordeaux mais se développant aussi à Paris, lui a confié la gestion. Ce véhicule injecte 300 K€. Big Bag’N Go avait levé en janvier 2015 un premier tour auprès d’investisseurs privés de 500 K€, dont la moitié provenant de 300 personnes physiques réunies par Widoowin, et assortie d’une clause de rachat par l’entreprise sur quatre ans, et l’autre moitié de business angels. Si le véhicule W PME Valorisation, doté de près de 5 M€, impose également un mécanisme de rachats échelonnés par les sociétés financées, Big Bag’N Go en a été cette fois dispensé. La levée suit celle de 2 M€ annoncée hier par Les Ripeurs mais réalisée il y a trois mois auprès d’Alter Equity (lire ci-dessous).

2,5 à 3 M€ de revenus attendus en 2019

Commercialisant son offre depuis 2011, l’entreprise de Saint-Maur-des-Fossés fait figure de pionnier du secteur. « Après avoir ciblé le grand public dans un premier temps, nous travaillons désormais à 95 % avec les professionnels de tous corps de métiers, aussi bien artisans qu’ETI et majors du secteur », explique son fondateur Arnaud Rongier. Elle se distingue des Ripeurs par une taille de chantiers adressée supérieure, avec des sacs à gravats de 1 et 3 m³ collectés par sa flotte de camions armés d’un bras de levage. Big Bag’N Go opère par ailleurs l’offre de gros sacs d’Ecodrop, troisième acteur du secteur fonctionnant pour sa part comme une place de marché (lire ci-dessous). L’année dernière, la société d’une quinzaine de personnes , à l’équilibre depuis trois ans, a réalisé 1,8 M€ de chiffre d’affaires mais aura transporté 40 000 sacs en 2019 pour des revenus attendus entre 2,5 et 3 M€.

Lyon après Paris et en attendant Marseille

Big Bag’N Go a commencé à se déployer hors de la région parisienne, comme ambitionnent de le faire ses concurrents, en ouvrant un bureau à Lyon où circule l’un de ses six camions. Afin de limiter les coûts, la cleantech a développé un algorithme d’optimisation des trajets de sa flotte, dont les véhicules se rendent en déchetterie professionnelle une fois pleins. Ses sacs et services sont distribués directement en ligne, mais aussi dans 78 magasins Kiloutou, Leroy Merlin, Castorama et Sonepar (marques CEFB, LMU et VDS). Son plan prévoit des lancements dans quatre autres grandes agglomérations françaises, à commencer par Marseille au premier trimestre 2020.

Conseil juridique Joffe & Associés : (Thomas Saltiel & Charlotte Viandaz).

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