La fintech Lemon Way s’ouvre à Breega Capital et SpeedInvest pour son premier tour de « growth »

Napoléon Bonaparte disait qu’il est de la sagesse de faire ce que le destin ordonne. Le président de la fintech Lemon Way, Damien Guermonprez, semble aussi de cet avis. Le destin de l’établissement de paiement pan-européen est de faire l’objet d’un adossement industriel, au vu de l’ébullition qui agite son secteur (iZettle racheté 2,2 Md$ par PayPal, et Six 2,3 Md€ par Worldline).

C’est dans cette optique que les dirigeants ont confié un mandat à Rothschild Tech, il y a plus de 18 mois.

Fin 2016, une grande banque française aurait même remis une offre. Mais celle-ci a été écartée au motif qu’elle ne reflétait pas la valorisation intrinsèque de Lemon Way, aux yeux des dirigeants. Revendiquant une croissance de 55 % en 2017, Lemon Way s’est donc décidée à appuyer sur l’accélérateur avec l’ambition de s’imposer comme l’acteur de référence pour la collecte pour compte de tiers en Allemagne et au Royaume-Uni, en plus de la France, de l’Espagne et de l’Italie.

Pour satisfaire cet objectif, elle vient de réunir 10 M€ auprès de Breega Capital et de l’autrichien SpeedInvest, qui sont donc les premiers financiers à entrer à son capital depuis sa création en 2007.

Ils prendraient ici chacun un peu plus de 10 % des titres selon Les Echos, sachant que l’opération doit encore être validée par l’ACPR. Une IPO avait un temps été envisagée, mais fut rapidement jugée trop coûteuse par les dirigeants.

L’an passé, Lemon Way  a réalisé 11 M€ de chiffre d’affaires, en traitant 1,4 Md€ de flux pour plus de 1 400 places de marché en Europe (et 200 plateformes de crowdfunding comme Lendix ou Wiseed…).

Cette année, elle ambitionne d’atteindre 2,6 Md€ de flux, notamment grâce à de nouvelles signatures comme SoLocal, CNP Assurances, la Fédération Française de Football et la Fédération Française de Natation. L’exercice 2017 a aussi été marqué par un résultat net positif de 0,2 M€, contre une perte nette de 0,7 M€ enregistrée un an plus tôt.

 

Conseil juridique de Breega Capital et SpeedInvest (investisseurs financiers) : Joffe & Associes (Thomas Saltiel, Camille Malbezin et Charlotte Viandaz)

Coriolis Composites s’allie à deux nouveaux financiers

La PME bretonne Coriolis Composites veut surfer sur l’utilisation croissante de panneaux en matériaux composites dans l’aéronautique, l’automobile et les énergies renouvelables.
Concevant des équipements et des logiciels utilisés dans la fabrication de telles structures, elle convie ACE Management (qui lui avait déjà livré des OC dans le passé) et Bpifrance – lesquels misent ensemble 15 M€ dans le cadre d’un OBO.
Leur arrivée entraîne la sortie de personnes physiques et le retrait partiel de Société Financière Lorient Développement.
La fondatrice et son mari demeurent « actionnaires de référence ». Pour 2015, Coriolis Composites table sur 20 M€ de chiffre d’affaires, dont 80 % à l’étranger. Et elle ne compte pas s’en tenir là. « Le recours aux matériaux composites dans les avions et les voitures permet de limiter la consommation en carburant, selon
Pierre Morisseau, chez ACE Management. Ces structures sont, par exemple, utilisées dans les dernières générations d’Airbus 350 et de Boeing 787. Mais aussi par des constructeurs automobiles haut de gamme tels que BMW. »
Des applications dans les pales d’hydroliennes constituent aussi des débouchés de développement.

 

Conseil juridique (investisseurs): Christophe Joffe, Virginie Belle

Sport Heroes empoche 1,5 M€ pour « gamifier » l’exercice physique

Fondée il y a deux ans sous le nom de Running Heroes, la jeune pousse parisienne Sport Heroes souhaite inciter à la pratique sportive par un audacieux système de gratification commerciale en partenariat avec de grandes marques.
C’est sur la base de cette promesse qu’elle vient de signer un premier tour d’une ampleur de 1,5 M€ auprès d’A Plus Finance et de plusieurs business angels. Cette opération intervient un peu plus d’un an après un tour d’amorçage de 0,3 M€, souscrit par un panel d’investisseurs particuliers au rang desquels on compte Jean-Marc Bouhelier (PhotoBox, 1001menus), Luc Clément ou Jérôme Gremez (Ma-Reduc.com).
Initialement conçue comme une plateforme mettant en relation les coureurs et les marques (données contre récompenses commerciales), Sport Heroes s’est également lancé dans le cyclisme et le ski avant de créer sa propre agence digitale et évènementielle centrée sur le sport en entreprise. Avec sa nouvelle enveloppe, elle prévoit d’étoffer rapidement ses équipes à l’international avec de nouveaux profils techniques et commerciaux.
A date, elle dispose déjà d’un bureau à Londres et à Sydney, chacun animés par quatre collaborateurs. En France, ce ne sont pas moins de 37 personnes qui s’affairent à développer des technologies d’analyse de données et de « gamification » du sport.
Parmi les campagnes déjà organisées par Sport Heroes figurent nombre de courses connectées pour l’Unicef, Lufthansa, AFM Téléthon, Volvic, Amaury Sport Organisation, ou encore Ferrero. Elles ont permis à la start-up de réaliser 0,7 M€ de chiffre d’affaires au titre de son premier exercice fiscal, en 2015. Pour l’année en cours, Sport Heroes vise 2,5 M€ de revenus.

 

Conseil juridique investisseurs : Thomas Saltiel

DCbrain s’attaque aux réseaux et lève 1,5 M€

En créant DCbrain en 2014, Arnaud de Moissac partait du constat que les datas-centers étaient des gouffres énergétiques.

Sa start-up a vocation à pallier ce problème en s’appuyant sur l’intelligence artificielle afin d’analyser les flux de données – et les optimiser pour réduire la consommation.
DCbrain lève 1,5 M€ pour sa série A auprès d’Aster Capital,du fonds Ville de Demain (Bpifrance) et de son investisseur historique, l’accélérateur InnoEnergy. Elle se donne ici les moyens de s’attaquer à l’étranger.

Dès cette année, DCbrain compte ouvrir des antennes en Belgique, en Espagne et en Allemagne. En France, son logiciel d’optimisation, aujourd’hui étendu à tous les réseaux complexes (gaz, chaleur, logistique…), a séduit des grands comptes tels GRDF ou Enedis.

 

Conseil investisseurs juridique : Joffe & Associes (Thomas Saltiel, Camille Malbezin)

Trois fonds apportent 1,7M€ aux chatbots de Clustaar

D’ici à 2020, 85 % des interactions clients ne nécessiteront plus d’intervention humaine, grâce aux « chatbots » – ces  robots conversationnels alimentés par l’intelligence artificielle. Les développeurs spécialisés dans cet exercice sont de plus en plus recherchés – comme le montre l’acquisition du français Recast.ai par le géant allemand SAP, bouclée fin janvier pour plusieurs dizaines de millions d’euros.
Aujourd’hui, c’est au tour d’un autre éditeur tricolore de chatbots, Clustaar, d’entrer sur le devant de la scène.
Déjà plébiscité par 20 Minutes, Hachette ou encore Maisons du Monde, Clustaar signe un tour d’amorçage de 1,7 M€ en s’ouvrant à Alliance Entreprendre, Finorpa et Axeleo Capital.
Déjà animé par 25 collaborateurs répartis entre ses bureaux lillois et parisien, l’éditeur prévoit de recruter une quinzaine de personnes portant sur des profils techniques (développeurs et data-scientists), commerciaux et marketing.
Basée sur une logique de coopération entre l’intelligence artificielle et le service clients, la solution développée par Clustaar permet à ses clients de construire eux-mêmes leur chatbot.

 

Conseil investisseurs juridique : Joffe & Associes (Thomas Saltiel)

Medsenic lève 2M€ pour traiter les maladies auto-immunes

Soutenue par Capital Grand Est et Fa Dièse depuis 2016, Medsenic refait appel à ses VCs historiques dans le cadre d’une augmentation de capital de 2M€.

Valorisée 15 M€ post-money, la biopharma strasbourgeoise entend devenir l’un des principaux acteurs dans le traitement des maladies auto-immunes, en s’appuyant sur des dérivés d’arsenic.

Créée en 2010 par François Rieger et Véronique Pomi (détenteurs de 52% du capital), elle exploite une licence exclusive du CNRS, qui a préalablement établi le potentiel de l’arsenic lors d’un essai clinique de phase IIa dans le lupus érythémateux systémique sévère. Au même titre que le diabète de type 1 ou que la sclérose en plaques, cette maladie se caractérise par le dysfonctionnement du système immunitaire.

Avec cette levée de fonds, la start-up poursuivra le développement clinique du trioxyde d’arsenic, actuellement en phase II dans plusieurs centres hospitaliers de France. A terme, l’objectif est de trouver une solution à la maladie chronique du greffon contre l’hôte, qui provoque une réaction des cellules immunocompétentes du donneur contre les tissus de l’hôte.

En 2016, l’Union européenne a accordé à Medsenic le statut de médicament orphelin pour l’utilisation du trioxyde d’arsenic dans le traitement de cette maladie.

 

Conseil juridique cible : Joffe & Associes (Christophe Joffe)

Pure Trade Worldwide réorganise son capital avec deux fonds

Isatis Capital aura su faire preuve de patience vis-à-vis de Pure Trade Worldwide. En 2015, déjà, le fonds avait envisagé d’investir dans ce concepteur de packaging, à l’occasion de sa prise d’indépendance à l’égard de The Brand Nation.
Mais Initiative & Finance avait remporté le dossier, en prenant une participation minoritaire dans cet ensemble, aux côtés des dirigeants Stefane Ladous, Bruno Rozenfeld et Michel Boiron.

Aujourd’hui, à l’occasion du retrait du troisième de ces managers, Isatis Capital s’invite toutefois au capital de Pure Trade. Le financier rejoint ainsi Initiative & Finance, qui réinvestit la totalité de son produit de cession et augmente sa participation – un choix qui a également été celui de Stéphane Ladous. Quant à Bruno Rozenfeld, il conserve une partie de ses parts, alors que de nouveaux dirigeants profitent de cette opération pour s’associer.

Si le premier MBO a permis à Pure Trade de faire passer son chiffre d’affaires de 30 à 40 M€, entre 2014 et 2017, grâce à de la croissance interne, le groupe envisage désormais de grossir par acquisitions. En effet, le concepteur de coffrets promotionnels, de packaging et d’accessoires pour les marques de parfums et cosmétiques aurait déjà repéré des cibles potentielles à l’étranger. Des entreprises affichant une quinzaine de millions d’euros de revenus seraient dans son collimateur. Basé à Paris, le groupe dispose de filiales commerciales à Londres, Barcelone, New-York et Hong Kong, ainsi qu’un réseau d’usines en Chine.

 

Conseil juridique cible : Joffe & Associes (Thomas Saltiel, Charlotte Viandaz)

Rives Croissance et Bpifrance s’invitent chez ConvictionsRH

Co-fondé par quatre personnes en 2007, ConvictionsRH s’était jusque-là développé grâce à l’association de nouveaux managers. Désirant franchir un nouveau palier, le conseil en ressources humaines fait ses premiers pas dans le microcosme du private equity : il offre une minorité de ses parts à Bpifrance et à Rives Croissance, en échange d’un investissement total compris entre 3 et M€. En parallèle, il s’initie au levier avec la levée d’une dette senior apportée par Banque Populaire Rive de Paris et Caisse d’Epargne Ile-de-France.
Cet OBO permet d’associer au capital trois nouveaux cadres – désormais au nombre de 9.
Ensemble, ils comptent alimenter la croissance des revenus du groupe, qui a bondi l’an dernier de 35 %, à 17 M€.
Fort de 140 collaborateurs, il dispose de trois bureaux en France et de deux implantations au Royaume-Uni et au Portugal.
De nouvelles ouvertures devraient intervenir à l’international.

 

Conseil juridique cible : Joffe & Associes (Romain Soiroin, Aymeric Dégremont)

Pherecydes Pharma boucle un 2ème tour de table à 8,7 M€

Née en 2007 avec l’objectif de développer de nouvelles solutions contre les infections bactériennes multi-résistantes, Pherecydes Pharma s’est rapidement spécialisée dans la conception de cocktails de virus bactériophages lytiques. Ses travaux bénéficiant depuis peu d’une ATU (autorisation temporaire d’utilisation) pour des traitements compassionnels, la biotech vient de boucler un deuxième tour de table de 8,7 M€ pour en lancer la production et poursuivre ses recherches annexes.

Un montant qu’elle a récolté auprès de plusieurs nouveaux entrants (Go Capital, Omnes Capital, Fa Dièse et plusieurs business angels de la région Rhône-Alpes) et de ses actionnaires historiques ACE Management, Auriga Partners et Participations Besançon. Ces derniers avaient déjà injecté 2,6 M€ dans la biotech, en mars 2015. Ce renforcement des fonds propres devra également financer le lancement des études cliniques de deux autres programmes : Phosa, dans le traitement du staphylocoque doré, dès fin 2018, et Pneumophage, dans celui du bacille pyocyanique, quelques mois plus tard.

Conseil juridique cible : Joffe & Associes (Christophe Joffe, Charlotte Viandaz)