Groupe Treuil bâtit son avenir avec Legoupil Industrie

Le spécialiste normand de la construction traditionnelle Groupe Treuil passe à l’achat.

Cherchant à constituer un acteur majeur du bâtiment professionnel, il vient de racheter l’intégralité du capital de Legoupil Industrie, un constructeur de bâtiments industriels démontables. Ce dernier était détenu depuis 2014 par un pool de financiers composé de Capitem Partenaires (chef de file), Bpifrance, Picardie Investissement, Ouest Croissance et Sodero Gestion.

Pour financer cette opération, Groupe Treuil a bâti un LBO en confiant une place de minoritaire à Normandie Participations. Initialement spécialisé dans la menuiserie et la charpente, l’industriel profite donc de cette acquisition pour renforcer son offre de bâtiments tertiaires, qu’il a lancée en 2000 avec la création de sa filiale TCI. Le périmètre racheté, qui représente quelque 30 M€ de chiffre d’affaires annuel pour 4 M€ d’Ebit, représente ainsi un véritable changement de dimension. Groupe Treuil affichait jusqu’alors des revenus de l’ordre de 65 M€, notamment générés grâce à son activité dans l’hôtellerie de luxe. Il a par exemple travaillé pour l’Intercontinental, Hyatt ou bien encore Sofitel.

 

Conseil juridique du Groupe Treuil : Joffe & Associés (Romain Soiron et Aymeric Dégremont)

A Plus Finance mise sur Libon, un spin-off d’Orange

L’application mobile d’appels de numéros étrangers Libon a été créée au sein d’Orange, avant d’être reprise par Julien Hodara, son inventeur et ex-salarié de l’opérateur télécom.

Il a donc ouvert son capital de sa PME à A Plus Finance et à des investisseurs privés contre, lors d’un tour de table de 1,8 M€. Libon prévoit ainsi de recruter une équipe d’une dizaine de collaborateurs d’ici la fin de l’année et d’atteindre le point mort dans douze à dix-huit mois.

Elle compte aujourd’hui plus de 100 000 utilisateurs payants pour son service permettant de passer des appels vers plus de 130 pays.

 

Conseil juridique des investisseurs : Joffe & Associés (Thomas Saltiel, Océane Christmann)

La fintech Lemon Way s’ouvre à Breega Capital et SpeedInvest pour son premier tour de « growth »

Napoléon Bonaparte disait qu’il est de la sagesse de faire ce que le destin ordonne. Le président de la fintech Lemon Way, Damien Guermonprez, semble aussi de cet avis. Le destin de l’établissement de paiement pan-européen est de faire l’objet d’un adossement industriel, au vu de l’ébullition qui agite son secteur (iZettle racheté 2,2 Md$ par PayPal, et Six 2,3 Md€ par Worldline).

C’est dans cette optique que les dirigeants ont confié un mandat à Rothschild Tech, il y a plus de 18 mois.

Fin 2016, une grande banque française aurait même remis une offre. Mais celle-ci a été écartée au motif qu’elle ne reflétait pas la valorisation intrinsèque de Lemon Way, aux yeux des dirigeants. Revendiquant une croissance de 55 % en 2017, Lemon Way s’est donc décidée à appuyer sur l’accélérateur avec l’ambition de s’imposer comme l’acteur de référence pour la collecte pour compte de tiers en Allemagne et au Royaume-Uni, en plus de la France, de l’Espagne et de l’Italie.

Pour satisfaire cet objectif, elle vient de réunir 10 M€ auprès de Breega Capital et de l’autrichien SpeedInvest, qui sont donc les premiers financiers à entrer à son capital depuis sa création en 2007.

Ils prendraient ici chacun un peu plus de 10 % des titres selon Les Echos, sachant que l’opération doit encore être validée par l’ACPR. Une IPO avait un temps été envisagée, mais fut rapidement jugée trop coûteuse par les dirigeants.

L’an passé, Lemon Way  a réalisé 11 M€ de chiffre d’affaires, en traitant 1,4 Md€ de flux pour plus de 1 400 places de marché en Europe (et 200 plateformes de crowdfunding comme Lendix ou Wiseed…).

Cette année, elle ambitionne d’atteindre 2,6 Md€ de flux, notamment grâce à de nouvelles signatures comme SoLocal, CNP Assurances, la Fédération Française de Football et la Fédération Française de Natation. L’exercice 2017 a aussi été marqué par un résultat net positif de 0,2 M€, contre une perte nette de 0,7 M€ enregistrée un an plus tôt.

 

Conseil juridique de Breega Capital et SpeedInvest (investisseurs financiers) : Joffe & Associes (Thomas Saltiel, Camille Malbezin et Charlotte Viandaz)