Alentis Therapeutics mène son second tour

CF NEWS –

Démarrage en trombe pour la biotech franco-suisse en quête de molécules anti-fibrotiques qui, après avoir collecté 11 M€ pour se lancer en 2019, réunit 55 M€ pour mener ses études cliniques auprès de Morningside Venture Investments, secondé par Jeito Capital avec le concours des investisseurs de la série A.

 

Alentis Therapeutics se rapproche des essais cliniques et suscite l’enthousiasme des investisseurs. Spin-off de l’Inserm, la biotech créée en 2019 qui avait levé dans la foulée 12,5 MCHF (11,1 M€) vient de réunir cette fois 60 MCHF, soit 55 M€, dans le cadre d’un tour de série B. Mené par le sino-américain Morningside Venture Investments avec le concours de Jeito Capital, ainsi que des investisseurs de la série A, à savoir les suisses BioMed Partners et BB Pureos Bioventures, Bpifrance à travers InnoBio 2, l’allemand High-Tech Gründerfonds et Schroders Capital, ce tour permettra de financer les essais cliniques de phase 1 sur les molécules anti-fibrotiques  d’Alentis Therapeutics.

 

Empêcher, voire inverser le développement de la fibrose

 

Thomas Baumert, Alentis

 

Thomas Baumert, Alentis

 

Développé sur la base des travaux de recherche de Thomas Baumert, médecin et professeur strasbourgeois renommé mondialement dans les maladies du foie, directeur de l’institut des maladies virales et hépatiques de l’Inserm de Strasbourg, Alentis Therapeutics est basé à Bâle. Mais c’est dans son centre son centre de R&D alsacien qu’ont été mises au point des molécules qui pourraient non seulement empêcher mais aussi inverser la croissance du tissu fibrotique dans le foie, les reins… Pour rappel, on parle de fibrose lorsque certains tissus de notre corps, constitués de mailles souples, deviennent fibreux, rigides et obèrent la fonctionnalité des organes. Des troubles fibrotiques responsables, selon Thomas Baumert, de 45 % des décès aux États-Unis et en Europe. Et constitue un facteur de risque important en oncologie. Pour combattre ce mal,  son équipe s’est focalisée sur l’inhibition de la fonction de la protéine Claudin-1 via des anticorps hautement sélectifs.

 

La fibrose du foie, un marché de 17 Md$

 

Rafaèle Tordjman, Jeito Capital

Rafaèle Tordjman, Jeito Capital

 

« Alentis Therapeutics est la seule équipe à s’attaquer directement à la maladie et les premiers résultats obtenus permettent d’envisager de premiers essais sur l’homme fin 2021 – début 2022 », explique Rafaele Tordjman, présidente fondatrice de Jeito Capital qui signe ici son cinquième investissement tout en poursuivant sa levée de fonds (lire ci-dessous). Une perspective alléchante dans la mesure où « le marché mondial de la fibrose du foie est énorme, estimé à 17 Md$ en 2026 », étant intimement lié aux problématiques d’alcool, de diabète, de Nash, d’obésité,… et où les molécules d’Alentis Therapeutics pourraient à terme intéresser vivement des groupes pharmaceutiques. En parallèle, les travaux menés pour combattre la fibrose des reins sont aux-aussi excitants dans la mesure où les cas sont plus rares… ce qui pourrait justifier un accès accéléré au marché. De quoi remplir toutes les cases pour Jeito Capital qui cible les sociétés en fonction de leurs possibilités de croissance et d’accélération en fonction du temps estimé d’accès au marché.

Quantique: 10 millions d’euros pour la startup C12 Quantum Electronics

FRENCHWEB : https://www.frenchweb.fr/quantique-10-millions-deuros-pour-la-startup-c12-quantum-electronics/423738

 

Nous avions longuement échangé avec Matthieu et Pierre Desjardins, les co fondateurs de C12 Quantum Electronics dans notre émission Decode Quantum avec Fanny Bouton et Olivier Ezratty. La startup annonce un tour de table de 10 millions d’euros, auprès du fonds 360 Capital, de Bpifrance, via son fonds Digital Venture, d’Airbus Ventures, de BNP Paribas Développement ainsi que de business angels comme notamment Octave Klaba (OVHcloud). Un financement de Bpifrance et de la Région Ile-de-France complète cette levée.

 

Nous vous proposons de découvrir C12 Quantum Electronics que nous présentent en détail Matthieu et Pierre Desjardins : https://www.spreaker.com/user/decodemedia/decode-quantum-c12?utm_medium=widget&utm_source=user%3A11018906&utm_term=episode_title

 

Conseil Juridique : Thomas Saltiel et Charlotte Viandaz

Beanstock lève 2.5 millions pour relancer l’investissement locatif

Beanstock est une marketplace digitale d’investissements locatifs en Europe qui permet d’acheter, de vendre et de gérer des biens immobiliers d’investissement depuis chez soi.

 

DERNIER(S) FINANCEMENT(S)

#PROPTECH 06.2021

2,5M€

Axeleo Capital, Realty Corporation et business angels

 

CONSEIL JURIDIQUE

Thomas SALIEL & Charlotte VIANDAZ

 

Les Echos – ENTREPRENEUR – Par BRUNO ASKENAZI Le 02/06 à 15:00

Beanstock propose aux particuliers une méthode pour acheter des biens destinés à la location. Un an après sa création, elle lève 2,5 millions d’euros et se revendique rentable.

Si la pandémie a freiné les projets d’investissement locatif, l’attrait de ce type de placement ne se dément pas pour qui veut se constituer un patrimoine, préparer sa retraite ou se garantir des revenus complémentaires.

 

Mieux encore, « le Covid-19 a propulsé l’investissement locatif au sommet des priorités des Français, l’immobilier paraissant en période d’incertitudes le meilleur moyen de se prémunir contre les aléas de la vie », affirme Alexandre Fitussi, cofondateur avec Emma Malha de Beanstock.

 

Acheter et gérer

Les résultats de cette place de marché qui permet d’acheter et de gérer des biens d’investissement reflètent cette tendance. Depuis sa création il y a tout juste un an, elle a accompagné plus d’une centaine de clients pour un volume de transactions de 12 millions d’euros. Déjà rentable, la plateforme affiche une croissance mensuelle à deux chiffres.

 

Des résultats prometteurs qui ont convaincu le fonds Axeleo Capital de miser sur la start-up. Déjà très active dans le secteur des proptechs, la structure d’investissement lyonnaise mène un premier tour de table de 2,5 millions d’euros auquel prennent également part les business angels Oscar Pierre (Glovo) et Jean-Charles Samuelian (Alan).

 

Un modèle de commission

D’ici à la fin de l’année, la jeune pousse promet de couvrir une trentaine de villes. Sur le modèle d’une plateforme B to C, elle permet à des particuliers d’accéder à une sélection de biens à vendre grâce à environ 500 agences immobilières partenaires. Les investisseurs sont ensuite accompagnés à chaque étape de leur parcours, depuis le choix du bien jusqu’à sa gestion locative en passant par le financement et la signature chez le notaire. En contrepartie du service, 100 % en ligne, la start-up prélève une commission de 7,2 %.

 

Sur un marché des biens locatifs qui pèse un quart des transactions, Beanstock veut s’imposer comme l’acteur digital de référence en multipliant par dix son volume d’affaires d’ici fin 2022. Deux priorités sont fixées. D’abord investir dans la collecte et l’analyse de données immobilières afin de démultiplier l’accès à l’offre, quels que soient les critères de l’acheteur. L’autre axe de travail porte sur l’expérience utilisateur, qui doit être la plus fluide et efficace possible tout en couvrant le processus d’investissement. Parmi la cinquantaine de recrutements en CDI ouverts actuellement figurent en bonne place des développeurs Web et des spécialistes de la donnée.

Babbar se référence auprès de fonds normands

CFNEWS –
– 8 conseils

 

Pour agrandir ses équipes, le spécialiste rouennais de l’optimisation du référencement des sites internet lève 2,1 M€ auprès de Go Capital et du fonds Digital Venture de Bpifrance qui mènent le tour, ainsi que de Normandie Participation et du réseau Normandie Business Angels.

 

Quand deux docteurs en science de l’informatique issus de la même promotion de l’Université Paris-Sud s’associent, cela ne donne pas un livre pour enfants mais Babbar, une société experte dans le référencement web. En effet, Guillaume Pitel, créateur de eXenSa, une entreprise de machine learning pour l’analyse de grandes quantités de données a débuté une collaboration en 2019 avec Sylvain Peyronnet, le fondateur du laboratoire privé ix-labs, spécialisé dans les technologies autour des moteurs de recherche, et ayant été à la tête du développement scientifique du moteur de recherche Qwant. Le laboratoire reste en activité tandis qu’eXenSa est en sommeil. Désormais ils lèvent 2,1 M€ auprès de Go Capital et de Bpifrance via son fonds Digital Venture, qui mènent ce tour. Investissent aussi Normandie Participation et du réseau Normandie Business Angels. Par ailleurs, la levée signe la migration de Babbar de Paris à Rouen.

 

Des algorithmes conçus par des universitaires

 

Sylvain Peyronnet, Babbar

 

Sylvain Peyronnet, Babbar

 

Babbar commercialise une suite de logiciels comprenant deux outils. Le premier, babbar.tech est un simulateur de moteur de recherche permettant de prédire la capacité d’un site web à se référencer dans les résultats de recherche. Il a été lancé en novembre dernier. Le second est yourtexte.guru, un gestionnaire des aspects sémantiques d’un site web, issu du ix-labs. Déjà commercialisée par ce dernier, et reprise depuis par Babbar pour lui permettre de proposer une gamme complète d’optimisation SEO (Search Engine Optimisation), la solution compte déjà 1500 utilisateurs et a permis à cette jeune société de générer quelques dizaines de milliers d’euros de revenus. « L’avantage de Babbar est d’être composé de profils universitaires. Tous nos algorithmes sont réalisés maison, ainsi nos coûts opérationnels sont beaucoup plus bas que nos concurrents. Nous sommes aussi les seuls à simuler des algorithmes de popularités thématiques, ce qui est très différenciant pour la communauté du référencement web », explique Sylvain Peyronnet, son présidentBabbar vient donc concurrencer des acteurs comme OnCrawl, qui levait 3,5 M€ en 2018 (lire ci-dessous).

 

Début du recrutement

La jeune société, pour l’instant composée que de ses seuls fondateurs, soient les deux dirigeants, le frère de Sylvain Peyronnet, Guillaume Peyronnet et des trois anciens salariés de la société eXenSa, accueille demain ses trois premiers salariés. Les fonds vont notamment permettre d’accélérer le recrutement, principalement sur des profils tech et produits. Babbar espère doubler ses effectifs d’ici septembre. Aussi, la société veut investir rapidement dans son infrastructure informatique pour se permettre de traiter une plus grande quantité de donnée à des fins de recherche et développement.

 

Les intervenants de l’opération BABBAR

 

Société cible : BABBAR
Acquéreur ou Investisseur : GO CAPITAL , Bruno Guicheux , David Leray , Arthur Mustiere , BPIFRANCE INVESTISSEMENT , Jean-Patrice Anciaux , Claire Castel , NORMANDIE PARTICIPATIONS , NORMANDIE BUSINESS ANGELS (NBA)
Acquéreur Avocat Corporate : JOFFE & ASSOCIES , Thomas Saltiel , Charlotte Viandaz
Acq. DD Financière : 2C FINANCE , Benjamin Bitton , Gatien Bruneau
Société Avocat d’Affaires Corporate : ALLIUM (EX BERTHEZENE NEVOUET RIVET) , Julien Proffit

 

Elaia s’invite dans le pré-amorçage

CF NEWS

Le VC vient d’atteindre 55 M€ pour Alpha II et investit désormais, parallèlement à sa stratégie principale, des tickets de 300 K€ en OC ou BSA afin de se positionner très tôt sur des dossiers à fort potentiel.

 

Alpha II, le fonds d’amorçage d’Elaia, poursuit sa levée, mise sur les rails l’été dernier avec un premier closing à 30 M€ annoncé en septembre dernier (lire ci-dessous). Le FPCI dispose désormais 55 M€ grâce à la contribution notamment de Malakoff Humanis, d’une nouvelle tranche du Fonds National d’Amorçage 2 de Bpifrance, et de personnes fortunées. La société de gestion compte atteindre son objectif de 65 M€ en juillet, mais n’est pas encore certaine de déclencher la prolongation de six mois de sa levée afin d’aller chercher le plafond du véhicule fixé à 90 M€.

 

300 K€ en OC ou BSA dans des très jeunes pousses

 

Anne-Sophie Carrese, Elaia Partners

 

Anne-Sophie Carrese, Elaia Partners

 

Le portefeuille comprend huit lignes à ce jour, dont trois relevant d’une stratégie parallèle visant à entrer encore plus tôt dans la vie des sociétés. Alpha II dispose en effet d’une poche de 3/4 M€ dédiée à investir, via des outils non dilutifs immédiatement comme les obligations convertibles ou les bons de souscription d’actions, dans dix à quinze très jeunes pousses. « Il s’agit d’outils faciles et rapides à mettre en place, adaptés au stade du pré-amorçage, explique Anne-Sophie Carrese, associée d’Elaia. Cela nous permet de nous positionner très tôt sur des dossiers à fort potentiel ou portés par une équipe ayant fait ses preuves. »

 

Blindnet, Code Is Law et Flaps

 

Les trois premiers bénéficiaires sont le franco-américain Blindnet, solution proposant aux développeurs d’intégrer dans leurs applications des outils de protection de la vie privée, le français Code Is Law, suite Saas basée sur des API pour la mise en œuvre de la conformité RGPD, et l’espagnol Flaps, moteur d’analyse sémantique des données d’entreprises. Elaia contribue systématiquement à hauteur de 300 K€, ticket semblable à celui d’IT-Translation, investisseur sponsorisé par l’Inria repris par Elaia. Ces investissements initiaux, qualifiés par l’investisseur d’accelerating bridge, ne se limiteront pas cependant aux start-up sortant de l’incubateur de l’Inria lancé il y a deux ans.

 

Les intervenants de l’opération 

 

Essling Capital change de mains

CF NEWS – Par Houda El Boudrari, Publié le 13 avr. 2021 à 16:05, mis à jour le 14 avr. 2021 à 18:01

Télécharger le Communiqué de Presse de CF NEWS

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Quatre ans après son spin-off de Massena et un an après le départ de son président Michele Mezzarobba, la société de gestion aux 450 M€ sous gestion dans le LBO majoritaire et le co-investissement, est cédée par son actionnaire à 100% Frank Noël-Vanderberghe à un duo : l’ex-CVC Domnin de Kerdaniel et l’ancien dirigeant de Ramsay, Filippo Monteleone.

 

Frank Noël-Vandenberghe, Essling Capital

Frank Noël-Vandenberghe, Essling Capital

 

Dans sa courte vie, Essling Capital aura déjà connu bien des rebondissements. Son émancipation en 2017 de Massena (lire ci-dessous), préambule à la cession de cette dernière à Natixis Wealth Management en 2018 (lire ci-dessous), n’a pas coupé le cordon avec son principal actionnaire Frank Noël-Vanderberghe. Ce dernier avait même repris 100 % du capital après le départ, au printemps dernier, de son président Michele Mezzarobba (lire ci-dessous), et mandaté DDA&Company pour trouver une solution d’adossement aux équipes des stratégies co-investissement et LBO majoritaire qui représentent quelque 450 M€ sous gestion. « Malgré un process très resserré, Essling Capital a suscité énormément de marques d’intérêts aussi bien de la part de plateformes cherchant une brique complémentaire que de family offices souhaitant structurer leur stratégie d’investissement pour compte de tiers », commente Didier Choix, associé-fondateur de DDA&Company. «  L’offre de Domnin de Kerdaniel et Filippo Monteleone s’est vite imposée du fait de la complémentarité avec les savoir-faire des équipes d’Essling et d’une longue relation de confiance tissée au préalable », confie Frank Noël-Vandenberghe, qui cède donc 100 % de la société de gestion pour une valeur confidentielle à ce duo composé de l’ex-CVC et de l’ancien cadre dirigeant de la Générale de Santé (Ramsay) qui se sont associés depuis quelques années dans des co-investissements deal by deal dans le secteur de la santé. Le fondateur de Massena compte désormais se consacrer à son mono-family office Chestone Investment group, actif dans l’immobilier et les investissements dans l’Oil & Gas et les matières premières.

 

Un fonds sectoriel santé dans les tuyaux

 

Domnin de Kerdaniel, Careit Investment Advisory

 

Domnin de Kerdaniel, Careit Investment Advisory

 

« Nous nous apprêtions à lancer notre propre fonds sectoriel santé et nous connaissions très bien l’équipe d’Essling avec laquelle nous avons travaillé sur plusieurs process dans le secteur de la santé. Nous avons donc saisi l’opportunité de ce changement de gouvernance pour nous positionner sur cette société de gestion déjà structurée et performante », complète de son côté Domnin de Kerdaniel, le tout nouveau président d’Essling Capital, tandis que son associé Filippo Monteleone prend la présidence du conseil de surveillance de la société de gestion. Le duo avait ainsi co-investi avec Essling dans le LBO du groupe de cliniques C2S au côté d’Eurazeo Patrimoine en 2018 (cédé en 2020 à Elsan), et intermédié le premier LBO des laboratoires Biofutur qui a accueilli également Essling en co-invest. Cette stratégie de co-investissement d’Essling a d’ailleurs été couronnée de succès avec un véhicule levé tous les dix-huit mois, le quatrième millésime étant prévu dans le courant 2021. Un succès qui contraste avec la stratégie fonds de fonds, abandonnée il y a dix-huit mois en raison de l’incapacité à lever de l’équipe sous la houlette de l’ex-Amundi Jean-Pierre Lagache, parti depuis chez Capital Dynamics (lire ci-dessous). L’autre stratégie pérenne de la société de gestion, à savoir le LBO majoritaire sous le nom d’Essling Expansion lancée en 2018 par l’ancien binôme de CM-CIC LBO, Bertrand Fesneau et Rémi Matuchansky, dispose d’un premier véhicule de 117 M€ pour un objectif final de 200 M€ (lire ci-dessous et voir leur fiche annuaire). Ces deux stratégies devraient être complétées très prochainement par le lancement d’un fonds santé pour lequel le duo de nouveaux repreneurs dispose d’une expertise certaine.

 

Les intervenants de l’opération ESSLING CAPITAL

 

Hull synchronise sa cession à un néerlandais

 

L’éditeur américain d’un logiciel centralisant et synchronisant les données clients, au portefeuille d’Alven, Point Nine, Newfund et Kima se vend à la licorne MessageBird.

 

Le métier de VC demandant de la proximité, les sorties de fonds français dans des start-up étrangères ne sont pas légions. Hull est l’une d’elles. L’éditeur, basé à Atlanta mais disposant d’équipes à Paris, d’un logiciel centralisant et synchronisant les données clients, est racheté non par un acteur américain mais par le néerlandais MessageBird. Outre les fondateurs Romain Dardour, Stéphane Bellity et Matthieu Chéreau, non opérationnel, l’actionnariat avait une forte coloration tricolore avec plusieurs business angels dont  Newfund comme premier investisseur, Alven Capital et Kima Ventures, en plus de l’allemand Point Nine. Sans compter les business angels Solomon Hykes (Docker), Thibaud Elzière (eFounders), Matthieu Vaxelaire (Mention) et Fabien Penso (Stuart). Les cédants étaient accompagnés par la banque d’affaires Inflexion Points Partners. Hull et ses quatorze salariés, a développé une technologie d’intelligence artificielle permettant de suivre les interactions des clients sur différents canaux de messagerie. L’entreprise rejoint une licorne ayant levé 200 M$ lors de son dernier tour il y a six mois et multipliant les acquisitions. Sa plateforme de communication omnicanale par SMS, chat ou WhatsApp entre autres est utilisée par 15 000 clients dans le monde.

 

Les intervenants de l’opération HULL GROUP (HULL.IO)

 

Société cible : HULL GROUP (HULL.IO)
Acquéreur ou Investisseur : MESSAGE BIRD , Robert Vis
Cédant : ALVEN CAPITAL , POINT NINE CAPITAL (POINT9) , KIMA VENTURES , NEWFUND , 50 PARTNERS CAPITAL , BUSINESS ANGEL(S)
Acquéreur Avocat Corporate : POLSINELLI, JOFFE & ASSOCIES , Thomas Saltiel , Virginie Davion, Paddy Pascot
Acq. DD Juridique et Fiscale : JOFFE & ASSOCIES , Thomas Saltiel , Virginie Davion, Paddy Pascot
Société Banquier d’Affaires / Conseil M&A : INFLEXION POINTS TECHNOLOGY PARTNERS (IPTP) , Frederic Aries , Hubert Catanese , Flavian Girard
Société Avocat d’Affaires Fiscalité : CMS FRANCIS LEFEBVRE AVOCATS , Jean-Charles Benois , Thomas Louvel
Société Avocat d’Affaires Autre : CMS FRANCIS LEFEBVRE AVOCATS , Xavier Cambier , Camille Allouchery
Société DD Financière : 2C FINANCE , Aline Leparmentier

Lignes directrices SFDR et Taxonomy

Par Olivier DUMAS (co-auteur : Nicolas DESMATS)

 

L’objectif du présent document est de fournir une synthèse sur les modalités de mise en conformité avec les Règlements (UE) 2019/2088 du 27 novembre 2019 et (UE) 2020/852 du 18 juin 2020 (ci-après défini les « Règlements SFDR et Taxonomy »).  Par ailleurs, ce document souhaite également mettre en lumière les principales conséquences de cette mise en conformité pour les acteurs des marchés financiers en Europe au sens entendu par le Règlement SFDR.

 

Lignes directrices SFDR Taxonomy

 

Cubyn stocke un quatuor de nouveaux investisseurs

CFNEWS
– 10 conseils

 

Le logisticien dédié au e-commerce, en passe de se doter de nouveaux entrepôts en région parisienne et à Madrid, ouvre son capital contre 35 M€ à Eurazeo (Idinvest), Bpifrance Large Venture, First Bridge et Fuse Venture.

 

Alors que la crise sanitaire a dopé les ventes en ligne de produits, en hausse de 32 % en France en 2020 selon la Fevad (fédération e-commerce et vente à distance), Cubyn triple pratiquement la taille de sa levée de 12M€ de l’été 2019 (lire ci-dessous). Le logisticien dédié au e-commerce accueille Eurazeo (Idinvest) et Large Venture de Bpifrance en chefs de file d’un tour de 35 M€. Le fonds parisien First Bridge Ventures, porté par le milliardaire hong-kongais Adrian Cheng, les suit avec un ticket inférieur, confirmant son activité dans l’Hexagone après avoir misé sur Tiller l’été dernier, vendu depuis, et sur Chefclub il y a deux mois (lire ci-dessous). Le britannique Fuse Venture, dirigé par Spyro Korsanos, ancien de Rocket Internet / Global Founders Capital, fait lui aussi son entrée, tandis que les historiques DN Capital360 CapitalVille de Demain, autre véhicule de Bpifrance, et BNP Paribas Développement remettent au pot. Seul Partech, impliqué lors de l’amorçage et du premier tour, ne suit pas.

 

Grosses levées américaines

 

Adrien Fernandez Baca, Cubyn

Adrien Fernandez Baca, Cubyn

 

« Nous cherchions entre 15 et 20 M€ seulement et des fonds capables à la fois de nous accompagner à l’international et de réinvestir aux tours suivants », explique le président Adrien Fernandez-Barca, co-fondateur avec le directeur technique Mathieu Lemaire, accompagnés dans leur recherche par la banque d’affaires Clipperton. L’intérêt des investisseurs pour Cubyn fait écho aux levées des américains ShipMonk, financé par Summit Partners et Periphas Capital (growth et LBO) à hauteur de 255 M$ depuis trois mois, et ShipBob, à qui Softbank Vision Fund a consacré 68 M$ il y a six mois.

 

Nouvel entrepôt à Madrid

 

Le repositionnement l’été 2019 vers une activité de logisticien à part entière semble avoir porté ses fruits puisque le volume d’affaires traité atteint 250 M€ en 2020, soit un chiffre d’affaires de l’ordre de 25 M€ selon nos informations. Dans ce modèle, Cubyn stocke dans son entrepôt les articles des e-commerçants comme BackmarketRakutenFnacFittrach et Chefclub, et prend en charge la préparation, l’emballage et l’expédition des commandes. À chacune de ces étapes, la technologie optimise le processus via des algorithmes ou des robots. « Un changement structurel s’opère dans les habitudes de consommation profitant au e-commerce et donc mécaniquement aux e-logisiticiens. D’autant plus que les acteurs traditionnels ont eu du mal à gérer cette hausse des volumes en raison en particulier d’un gros manque de capacité », avance l’entrepreneur. Le spécialiste de la logistique à la demande remplacera dans les prochains mois son entrepôt actuel de Gennevilliers par un nouveau centre de 25 000 m² en région parisienne, et s’apprête à en ouvrir un à Madrid destiné à couvrir l’Espagne et le Portugal. Un premier pas en Europe qui devrait précéder des lancements en ItalieRoyaume-Uni et Allemagne dans les 18 mois. La start-up parisienne espère pratiquement doubler son effectif à 165 personnes cette année.

 

Les intervenants de l’opération CUBYN

 

RED Horticulture éclaire son premier tour

Le créateur d’un système d’éclairage intelligent pour les serres lève environ 2 M€ auprès de Demeter, lead, pour accélérer sa commercialisation.

 

Dans la culture en serre, beaucoup de paramètres comme l’irrigation, l’humidité ou encore la concentration en CO2 sont contrôlés par le maraîcher, mais selon RED Horticulture le contrôle de la luminosité n’est pas encore assez maîtrisé. C’est donc sur ce secteur que la jeune pousse s’est positionnée en mettant au point un système d’éclairage intelligent. Pour accélérer sa commercialisation, elle lève 2,5 M€ auprès de Demeter et d’investisseurs historiques, le montant contient une part de non-dilutif mais les fondateurs ont tenu à rester discret sur le détail. Une première levée de 100 K€ avait eu lieu en décembre 2018, auprès de deux business angels. Ce sont deux ingénieurs issus de l’INSA Lyon, Yassine El Qomri et Louis Golaz après un avoir travaillé respectivement chez Mitsubishi et Poma, un spécialiste de l’ingénierie mécanique, qui ont fondé en 2018 la start-up.

 

Éclairage intelligent

 

Yassine El Qomri, Red Horticulture

Yassine El Qomri, Red Horticulture

 

La phase de commercialisation a débuté en 2019. Les fondateurs ont élaboré leur solution auprès d’agriculteurs, notamment Yassine El Qomri, président de RED Horticulture qui développe la R&D depuis près de cinq ans. « En maitrisant correctement la lumière, sa couleur et son intensité : on peut augmenter la plus-value de la production d’une serre, affirme Yassine El Qomri. La photobiologie nous renseigne sur l’impact de la lumière sur les plantes, on peut ainsi contrôler la croissance, le rendement, le goût, le taux de sucre et même la concentration de certaines molécules d’intérêt spécifiques à certaines plantes. » Un éclairage précis pouvant provoquer une réponse déterminée, la jeune pousse a déjà préprogrammé, via un logiciel propriétaire, l’illumination de certains végétaux. Le modèle de commercialisation comprend donc la vente des luminaires mais aussi un abonnement à leur plateforme « Solstice », sur lequel le maraîcher peut suivre et contrôler les paramètres de luminosités. De plus, un service d’accompagnement est proposé pour faire correspondre la stratégie photo-biologique aux objectifs du cultivateur. RED Horticulture compte désormais près d’une cinquantaine de clients dont de gros producteurs comme Thomas Plants, mais souhaite garder son chiffre d’affaires confidentiel. La levée va lui permettre d’accélérer sa commercialisation par du recrutement, la start-up comptant actuellement douze salariés, mais aussi de développer de nouveaux algorithmes de pilotage.

 

Les intervenants de l’opération RED HORTICULTURE