Alès Groupe repart avec Roger & Gallet

CF NEWS – PAR 

 

En RJ depuis début juillet, le groupe de cosmétique (marques Lierac, Phyto, Joawé…) de 208,6 M€ de revenus acculé par la crise sanitaire vient d’être repris à la barre par Impala qui débourse 120 M€ et rétrocède le pôle coiffure à ses dirigeants.

Le tribunal de commerce de Paris a désigné Impala comme repreneur des activités commerciales et industrielles d’Alès Groupe. Le holding d’investissement de Jacques Veyrat prend donc le contrôle des marques Lierac (soins anti-âge), Jowaé (soins naturels) et Phyto (produits capillaires) qu’il adosse à Roger & Gallet, formant ainsi, selon ses déclarations, un ensemble de 200 M€. Le pôle des produits de coiffure pour les professionnels (marques Subtil, Kydra…environ 45 M€ de chiffre d’affaires) est confié à ses dirigeants, conformément à l’offre qu’ils avaient déposée conjointement avec Impala. Ces derniers financent d’ailleurs leur projet en grande partie grâce à ce dernier qui leur a accordé un prêt obligataire de 5 M€. Au total, ce sont 1120 postes (sur 1198), dont 650 en France sur 707, qui sont sauvés. Impala a par ailleurs signé un accord avec la famille pour la reprise de la marque Patrick Alès (pour moins de 1 M€ selon nos informations) et un intéressement sur les plus values potentielles qui lui seraient liées. Outre le prix de cession de 13,5 M€, Impala a annoncé qu’il débourserait plus de 100 M€  pour «  relancer l’innovation et retrouver un développement solide et durable ». Pour cela, il place à la tête du nouvel ensemble Stéphane Enouf, l’ancien dirigeant de Caudalie.

 

Projet industriel autour de quatre marques

Vincent Revol, Impala

Vincent Revol, Impala

 

Appelé il y a deux ans au chevet du groupe déjà mal en point, Impala avait alors étudié le dossier. Et l’avait refermé au vu de sa complexité. C’est le marocain Co-Capital qui avait alors injecté 20 M€ (lire ci-dessous). « Le grand changement qui explique que nous l’ayons réétudié, c’est notre rachat, entre temps, de la marque (et seulement de la marque) Roger & Gallet », souligne Vincent Revol, directeur associé chez Impala (lire ci-dessous). Avec le groupe Alès, le financier dispose désormais d’un outil industriel et d’une force commerciale et marketing sur lesquels s’appuyer pour mettre en œuvre son projet stratégique articulé « autour de quatre marques parfaitement complémentaires distribuées en pharmacies et en parapharmacies ». Un « projet industriel et commercial », insiste Vincent Revol, fondé sur le redressement, avec une nouvelle équipe de management, l’adossement des activités à Roger & Gallet et l’intégration du site industriel à P&B, une participation d’Impala spécialisée dans la sous-traitance cosmétique (lire ci-dessous). Projet qui avait remporté l’adhésion des salariés avant d’être choisi par le tribunal.

 

Offre combinée Naxicap/ Dzeta jugée irrecevable

Ce dernier avait reçu par ailleurs deux offres, au 7 août, date limite de leur dépôt. L’une était portée par Naxicap/Nexstone et l’autre par Dzeta. Les premiers ont travaillé sur un plan de continuation et sur un plan de cession. Le second avait indiqué, le 7 septembre, ne pas soutenir son offre, faute d’avoir trouvé un accord de financement avec un partenaire chinois, puis avec Co-Capital, comme il l’avait ensuite envisagé, ainsi qu’avec le manager pressenti. Dzeta  et Naxicap-Nexstone ont finalement présenté une offre combinée, calquée sur les termes de l’offre de ce dernier mais au prix du premier (15 M€). Une proposition jugée par certains organes de la procédure, le CSE, le juge, le procureur… comme irrecevable. Ce que contestent les « perdants » qui chercheraient un angle de contre- attaque, au moment où nous écrivons et qui, de leur côté, évoquent le rachat de la marque Patrick Alès pour un montant de 4 à 6 M€ et un earn out qui porterait la somme finalement versée à la famille à quelque 10 M€ . Fondé en 1969 par le coiffeur Patrick Alès, le groupe éponyme n’a cessé de perdre du chiffre d’affaires ces dernières années avec un endettement qui avait passé la barre des 100 M€. Au moment du jugement, sa situation de trésorerie était telle que le groupe n’était plus en mesure de payer ses fournisseurs. Le passif déclaré s’élève à plus de 125 M€. « Le problème de ce groupe, ce n’est pas tant l’argent que la façon dont il a été géré » confient plusieurs proches du dossier.

 

les intervenants de l’opération ALÈS GROUPE (LIERAC ET PHYTO)

Société cible : ALÈS GROUPE (LIERAC ET PHYTO)
Acquéreur ou Investisseur : IMPALA , Jacques Veyrat , Vincent Revol
Cédant : ACTIONNAIRES FAMILIAUX , Romain Alès
Acquéreur Avocat Corporate : LATHAM & WATKINS , Alexandra Bigot , Thomas Doyen , Célia Jiquel , Eeva Bernard , Alexander Crosthwaite , Louise Gurly
Acq. Avocats d’Affaires Financement : LATHAM & WATKINS , Virginie Terzic
Acq. Avocat d’Affaires Concurrence : LATHAM & WATKINS , Adrien Giraud
Acq. DD Sociale : JOFFE & ASSOCIES , Géraldine Lepeytre
Cédant Avocat corporate : SIMON ASSOCIES , Jean-Charles Simon
R.J.: FACQUES HESS BOURBOULOUX (FHB) , Hélène Bourbouloux , SCP BECHERET-THIERRY-SENECHAL-GORRIAS (BTSG) , Stéphane Gorrias
Société Banquier d’Affaires / Conseil M&A : LAZARD
Société Avocat d’Affaires Corporate : VEIL JOURDE , Géraud Saint-Guilhem
Société Avocat d’Affaires Financement : WEIL GOTSHAL & MANGES , Jean-Dominique Daudier De Cassini

 

Premier closing pour le fonds deeptech d’Elaia

CF NEWS – PAR 

 

La société de capital-risque valide la première étape du fonds d’amorçage Alpha II, avec 30 M€, apporté entre autres par l’Inria, FNA 2, Covéa Finance et BNP Paribas. Le FPCI, qui vise entre 30 et 40 lignes, ambitionne d’atteindre une taille de 65 M€.

 

Anne-Sophie Carrese, Elaia Partners

Anne-Sophie Carrese, Elaia Partners

 

L’annonce de la création du véhicule Alpha II aura devancé de quelques semaines la crise sanitaire de la Covid-19 et la mise en place du confinement (lire ci-dessous). Ces derniers auront retardé son lancement par Elaia Partners de près de trois mois. Finalement achevé en juillet dernier, le premier closing du fonds d’amorçage, dédié aux start-up françaises et européennes de la deeptechatteint 30 M€. La collecte de ce FPCI, débutée en septembre 2019, réunit entre autres, pour le moment, des investisseurs comme l’Inria, avec un ticket de 5 M€, ainsi que le fonds FNA 2, géré par Bpifrance dans le cadre du Programme d’investissement d’avenir et déjà souscripteur du véhicule d’amorçage Pertinence Invest 2 de Sofimac Innovation lancé en juin dernier, également consacré au financement des innovations de rupture (lire ci-dessous). Le profil des investisseurs se diversifie avec un institutionnel, Covéa Finance, ainsi que le groupe bancaire BNP Paribas. La variété des profils des LPs était d’ailleurs au cœur de la stratégie de la société de capital-risque, en ciblant donc des industriels mais également des family offices. « Les corporate peuvent représenter des opportunités de partenariats et de clientèle pour plusieurs jeunes pousses, et par la suite être potentiellement séduits par un projet de rachat, explique Anne-Sophie Carrese, l’une des sept partners d’Elaia. Les FO sont pour leur part plus installés dans une logique plus financière que stratégique. » La période de souscription devrait s’achever d’ici fin juillet 2021, avec un objectif affiché depuis plusieurs mois de 65 M€, le hard cap étant, lui, fixé à 90 M€.

 

Un portefeuille de 30 à 40 lignes 

 

Pour rappel, Alpha II est le successeur de la SCR IT-Translation, composée d’une trentaine de lignes, et dont Elaia a repris la gestion auprès de la banque publique mais également de l’Inria. L’Institut national de recherche en informatique et en automatisme, devenu partenaire de la société de capital-risque en 2017, est ainsi resté « un acteur essentiel de par son réseau académique composé de plusieurs universités et organismes de recherche, ce qui a constitué un terreau technologique très important, poursuit l’associée. À cela, nous avons ajouté notre expérience du métier de l’investissement, dans l’early stage, notamment avec notre fonds Alpha (lire ci-dessous), pour constituer ainsi une double expertise. » Le FPCI vise entre 30 à 40 lignes, en ciblant notamment les thématiques de la santé numérique (comme les logiciels de guidage pour des opérations), le remote (comme la cybersécurité ou le travail à distance), l’Internet des Objets ou encore les systèmes embarqués. Les premiers investissements devraient intervenir d’ici plusieurs semaines. Si le portefeuille devrait privilégier les start-up hexagonales, à 80 %, il restera cependant très attentif aux opportunités d’investissements en Europe.

 

les intervenants de l’opération

 

  • Société de gestion ELAIA PARTNERS 
  • Investisseur(s) du fonds BPIFRANCE INVESTISSEMENT , COVEA , GROUPE BNP PARIBAS 
  • Avocat(s) d’affaires JOFFE & ASSOCIES , Olivier Dumas  

Les barres Balarama au régime fruits secs

CF NEWS – PAR HOUDA EL BOUDRARI | vendredi 11 septembre 2020

 

Le spécialiste tourangeau des barres nutritionnelles aux 6 M€ de revenus rejoint le giron de Daco Bello, aux 100 M€ de chiffre d’affaires, qui signe là son premier build-up depuis son LBO ter avec UI Gestion fin 2019.

 

Les barres énergétiques, chocolatées et céréalières de Balarama rejoignent les assortiments de fruits secs de Daco Bello. Quelques mois après son LBO ter avec UI Gestion (lire ci-dessous), Daco Bello signe un premier build-up pour compléter sa gamme et ajoute un périmètre de 6 M€ à ses 100 M€ de revenus. La cible devrait bénéficier de l’expertise de développement sur des bases saines et pérennes de son repreneur après une décennie chahutée avec des actionnaires qui n’ont pas su en structurer la croissance. La société tourangelle créée en 1986 a été d’abord dans le giron du chocolatier Monbana détenu par la famille Guattari qui s’en est délesté en 2010 dans le cadre d’un MBI orchestré par la holding Trixaim du duo d’entrepreneurs Didier Giroux et Dominique Rault (lire ci-dessous). Ces derniers se sont dispersés dans la reprise un an après de Cacolac (lire ci-dessous) et ont échoué dans les deux cas, Cacolac ayant retrouvé son actionnariat familial en 2015 et Balarama se retrouvant en liquidation judiciaire en 2014, et repris à la barre par un autre duo formé par Alain et Guillaume Devivier, cédants actuels.

 

Adresser les segments Sport et Minceur

Michel Abitbol, Daco France

Michel Abitbol, Daco France

 

Cette page devrait être désormais tournée pour le spécialiste des barres nutritionnelles, dont les revenus stagnent depuis plus de dix ans sur un marché du snacking sain où Daco Bello détient une position leader en France. Avec un quart de parts de marché devant des groupes coopératifs, la PME francilienne a connu une belle croissance, essentiellement organique : passant de 60 M€ de chiffre d’affaires en 2012 à environ 100 M€ aujourd’hui. Cette acquisition permet à Daco France d’adresser les segments « Minceur », « Sport » et « En-cas » auprès de professionnels de la diététique, des distributeurs alimentaires européens et des acteurs de la grande distribution. Balarama retrouve pour l’occasion un manager de son ancien actionnaire Monbana, Dominique Renault, qui vient d’en prendre les rênes opérationnelles cet été. Ces dernières années, Daco Bello, mené par Michel et Alain Abitbol, fils du fondateur, a pris des participations minoritaires dans Super Nuts, un petit acteur spécialisé dans l’enrobage de noix de cajou et dans « La compagnie des amandes », une société co-fondée par Arnaud Montebourg qui co-investit avec les agriculteurs dans les vergers d’amandiers et propose « une solution complète de soutien technique et financier pour relancer la culture de l’amandier dans le midi et en Corse ». Fin 2018, Daco Bello s’était également offert la majorité du capital de Gula (lire ci-dessous), spécialiste de la vente de fruits secs sur internet.

 

les intervenants de l’opération

 

microDON rachetée par KissKissBankBank & CO

Par Carenews PRO – Publié le 16 juillet 2020

 

Filiale de La Banque Postale, l’entreprise pionnière du financement participatif KissKissBankBank & Co vient d’annoncer le rachat de microDON, entreprise sociale à l’origine de l’ARRONDI sur paiement et sur salaire.

 

Lancée par Adrien Aumont, Ombline le Lasseur et Vincent Ricordeau en septembre 2009, KissKissBankBank & Co a popularisé le crowdfunding en France. Elle revendique le financement de 22 000 projets associatifs, créatifs ou entrepreneuriaux grâce à la collecte de 110 millions d’euros auprès de 1,9 million de personnes.

 

KKBB a lancé en 2015 Lendopolis, une plateforme qui permet d’investir son épargne dans le financement des énergies renouvelables, avant d’être rachetée en 2017 par la Banque Postale et de prendre une participation majoritaire dans la régie solidaire Goodeed en 2018.

 

KISSKISSBANKBANK & CO RENFORCE SA STRATÉGIE BTOB

C’est dans une logique de renforcement de sa stratégie BtoB que KissKissBankBank & Co a annoncé aujourd’hui le rachat de microDON, sans toutefois révéler le montant de la transaction. L’entreprise agréée ESUS est réputée pour avoir mis en place L’ARRONDI solidaire (sur paiement et salaire) et le don de temps permettant à chacun de soutenir au quotidien des associations d’intérêt général. Plus de 20 millions d’euros ont été collectés et intégralement reversés à plus de 1 200 associations depuis la création de microDON.


> À lire aussi : [CHIFFRE] L’ARRONDI solidaire : microDON a récolté 7,4 millions d’euros de dons en 2019


« Nous sommes très heureux de rejoindre KissKissBanKBank & Co, avec un projet collectif, construit avec tous les salariés et mûri depuis plus d’un an. Il s’inscrit parfaitement dans notre vision d’entreprise solidaire, nos valeurs et notre volonté à tous de démultiplier l’impact de nos entreprises partenaires au service du monde associatif, qui fait face à des besoins croissants dans un contexte de crise sociétale et environnementale sans précédent », s’est félicité le fondateur de microDON Pierre-Emmanuel Grange dans un communiqué.

La rédaction

Axium package son LBO

PAR | 26 juin 2020 – CF NEWS

Fort de 60 M€ de revenus, le fabricant ligérien d’emballages en plastique, remplace ses minoritaires par Cerea Partners, majoritaire, et Bpifrance Investissement. Le management en profite pour réinvestir. 

 

Axium recompose son actionnariat via sa toute première opération à effet de levier. Jusqu’à présent, le fabricant d’emballage en plastique misait sur des financiers minoritaires, dont Garibaldi Participations, Siparex, ou encore Crédit Mutuel Equity, qui était entré en 2016 avec 10 % des parts. Cette fois, c’est un actionnaire majoritaire qui se fraie une place à son capital, Cerea Partners (par le biais de Cerea Capital II), en injectant entre 10 et 20 M€. Le management et le dirigeant, qui constituent le deuxième bloc de l’actionnariat, réinvestissent. Bpifrance Investissement s’immisce quant à lui comme actionnaire minoritaire. Une partie de la famille du dirigeant, qui souhaitait réaliser son patrimoine, en profite pour quitter le capital, de même que Crédit Mutuel Equity. L’opération a été initiée en septembre, dans un contexte de « plastic bashing » à son apogée en France, avec un process orchestré par Mazars CF ciblant plusieurs fonds connaisseurs du monde du packaging en plastique. Elle valoriserait l’entreprise entre 50 et 75 M€.

 

Un closing décalé

Antoine Peyronnet, Cerea Partners

Antoine Peyronnet, Cerea Partners

 

Initialement prévu pour fin mars, le closing s’est finalement tenu le 25 juin. Un report induit par la nécessité de trouver un remplaçant à l’arrangeur initial, ayant fait faux bond au moment du confinement malgré les offres fermes reçues. Caisse d’Epargne a finalement été retenue pour arranger une dette légèrement supérieure à 3 fois l’Ebitda, aux côtés deLa Banque Postale, le CIC, la Banque Populaire et le Crédit Agricole. Mais en dépit des craintes, l’entreprise n’a pas connu la crise. « L’activité agro-alimentaire du groupe s’est montrée très résiliente. Le segment hygiène /santé a quant à lui bénéficié d’un effet covid positif, notamment du fait de l’augmentation des ventes de gels hydro-alcooliques », indiquent Antoine Peyronnet et Michel Chabanel, respectivement associé et CEO de Cerea Partners. L’entreprise aurait, d’ailleurs, dépassé le chiffre d’affaires et la marge de son budget prévisionnel.

 

De l’appétit pour l’Europe

Matthieu Boyé, Mazars Corporate Finance

Matthieu Boyé, Mazars Corporate Finance

 

Installé près de Saint-Étienne, Axium est né en 1999, avec le rapprochement de la société historique du groupe Loire Plastic Industries, fabricant de bouchons et boites via injection plastique, et d’Actipack, spécialisée dans les emballages en PET (un type de plastique). L’ensemble, placé sous la présidence d’Yves Cury, fils du fondateur, rassemble aujourd’hui cinq entreprises. Il concentre plus de 400 collaborateurs, et opère sur 5 sites en France (3), Allemagne (1) et République Tchèque (1) pour un chiffre d’affaires de 60 M€ fin 2019, en croissance annuelle de plus de 20 % ces cinq dernières années. Ses produits s’adressent à l’industrie agro-alimentaire et de la grande consommation, mais pourraient trouver d’autres domaines d’application. « Face à la forte concurrence entre consolidateurs du secteur, poussant les valorisations à la hausse, ce groupe majoritairement familial rencontrait des difficultés à mettre en œuvre sa stratégie de croissance externe sans risque patrimonial démesuré pour ses actionnaires, explique Matthieu Boyé, associé chez Mazars CF. Cette opération lui donnera les moyens de ses ambitions, lesquelles visent à accélérer sa couverture pan-européenne, son développement sur de nouveaux marchés finaux et offrir à ses clients un panel de services et de technologies plus large ». Pour ce faire, une ligne capex a été mise en place par le pool bancaire. Des entreprises aux revenus compris entre 10 et 50 M€ seront ciblées, uniquement dans les pays européens. « Ces métiers nécessitent une forte proximité géographique avec les clients », justifient en effet les responsables de Cerea. Le groupe, dont l’activité internationale représente environ 50 % du chiffre d’affaires, pourrait commencer par jeter son dévolu sur des entreprise d’Europe du Nord. Par le passé, il a déjà fait l’acquisition de Lapac en France, et de KKT en Allemagne.

 

Les intervenants de l’opération

Société cible ou acteur : AXIUM

Acquéreur ou Investisseur : CEREA PARTNERS (EX CEREA PARTENAIRE), Antoine Peyronnet, Paul de Castries, Alban Douady, BPIFRANCE INVESTISSEMENT, Denis Talaron, Vincent Groeber, MANAGERS, Yves Cury

Cédant : ACTIONNAIRES FAMILIAUX, CREDIT MUTUEL EQUITY (EX CM-CIC INVESTISSEMENT), Blandine Roche

Acquéreur Avocat Corporate – Structuration Fiscale : JOFFE & ASSOCIES, Christophe Joffe, Charlotte Viandaz, Virginie Davion, Océane Christmann, Clémentine Lemasson

Acq. DD Juridique et Fiscale : JOFFE & ASSOCIES, Christophe Joffe, Charlotte Viandaz

Acq. DD Sociale : JOFFE & ASSOCIES, Christophe Joffe, Charlotte Viandaz

Acq. DD Financière : ADVANCE CAPITAL, Olivier Poncin, Guillaume Philippot, Marine Vernay

Acq. Conseil Stratégique : ALCIMED, Vincent Pessey, Guillaume Passard, Caroline Deshayes

Acq. DD Assurances : MARSH, Jean-Marie Dargaignaratz, Betül Ekici

Acq. Conseil Environnement : DD ESGERM GROUP, Julien Famy , Stella Viot

Cédant Banquier d’Affaires / Conseil M&A : MAZARS CF, Matthieu Boyé, Olivier Schantz, Mathieu Bickel

Cédant Avocat Corporate – Structuration Fiscale : JAKUBOWICZ MALLET GUY & ASSOCIES (JMGA), Loïc Jeambrun, Tétyana Butko, DUTEIL AVOCATS, Benoît Lespinasse

VDD Juridique et Fiscale : EY SOCIETE D’AVOCATS, Lionel Benant, Laure Tatin Gignoux, Béatrice Delabre

VDD Sociale : EY SOCIETE D’AVOCATS, Clotilde Carecchio

VDD Financière : EY TS, Marc-André Audisio, Emmanuel Picard, Olivier Deloire

Managers Conseil Autres : NG FINANCE, Jacques-Henri Hacquin, Christophe Lam, Alexia Hintzy

Dette : CAISSE D’EPARGNE AUVERGNE LIMOUSIN (CEPAL), Damien Reverdiau, CAISSE D’EPARGNE LOIRE DRÔME-ARDÈCHE (CELDA), LA BANQUE POSTALE FINANCEMENT ET INVESTISSEMENT, CRÉDIT AGRICOLE LOIRE HAUTE-LOIRE, CIC LYONNAISE DE BANQUE, BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHÔNE ALPES (BPAURA)

Dette Avocat : DE GAULLE FLEURANCE & ASSOCIES (DGFLA), May Jarjour, Charlotte de Sercey

Opération liée : Capital Développement AXIUM vendredi 01 juillet 2016

Satellites : la startup Exotrail lève 11 millions d’euros

PAR AFP – 16 JUILLET 2020 / 08H41 – Maddyness 

La startup Exotrail, qui fournit des systèmes de propulsion électrique pour petits satellites, a annoncé avoir réalisé une levée de fonds de 11 millions d’euros.

 

La startup Exotrail, fondée en 2017, vient de boucler une levée de fonds auprès d’Innovacom, Karista, via le fonds Paris Region Venture Fund.IXO Private Equity, NCI-Waterstart, Turenne Capital et de ses investisseurs initiaux 360 Capital, Irdi Soridec Gestion et Bpifrance.

 

« Avec cette levée de fonds, nous renforçons notre mission principale : permettre des constellations durables de petits satellites en gardant comme priorité des coûts de lancement optimisés, de meilleures performances et bien sûr en toile de fond un environnement spatial responsable pour le bien de notre planète »

 

David Henri, l’un des quatre cofondateurs et PDG d’Exotrail

 

Exotrail développe des systèmes de propulseurs pour les satellites et des logiciels de conception et d’opération des missions spatiales. Ils « permettent aux petits satellites d’optimiser leur déploiement autour de la Terre, de
choisir leur orbite et de prévenir les collisions afin de réduire la pollution spatiale », explique l’entreprise.

 

L’entreprise de 27 salariés, implantée à Massy (Essonne) et Toulouse avait jusque-là levé 6 millions d’euros. Elle entend passer à 50 personnes en 2022 afin de pouvoir produire une centaine de moteurs par an. Elle a conclu en début d’année un contrat pour fournir les systèmes de propulsion de deux satellites de la future constellation en orbite basse de l’opérateur européen Eutelsat.

JEI Ingénierie bâtit son spin-off

Par Aurore BARLIER, CF NEWS

 

 

Générant un peu plus de 20 M€ de chiffre d’affaires, ce pôle, renommé Gengis, s’affranchit avec ses managers et le concours de Caisse d’épargne Ile de France Capital Investissement et de Bpifrance Investissement, en actionnaires minoritaires.

 

 

Après 27 ans de consolidation, le groupe JEI se sépare de son pôle dédié à l’ingénierie des sols : JEI Ingénierie. En vue de leur départ pour de nouveaux projets, les co-fondateurs du groupe de BTP et anciens actionnaires majoritaires de l’entité cédée, Jacques Ergand et Rémi Lanzenberg, avaient confié il y a près d’un an un process à Invest CF. Malgré l’intérêt porté au dossier par plusieurs industriels français et européens, une reprise par les managers a été privilégiée. Le pôle constitué de quatre filiales opérationnelles, GeotherIddeaTechnosol et IPC, se retrouve ainsi entre les mains des dirigeants respectifs de ces dernières : Xavier du ChaylaStéphane Sabatier (tous deux étaient déjà actionnaires ultra-minoritaires), Michaël Reboul et Denis Courcoux. Ceux-ci profitent de l’opération pour faire entrer 25 salariés clés et confient une grande minorité du capital à Caisse d’Épargne Ile de France Capital Investissement et Bpifrance Investissement. Reposant principalement sur des fonds propres, le montage est complété par une dette apportée par Caisse d’Epargne et BNP Paribas englobant le refinancement de la dette existante ainsi que la dette d’acquisition pour un levier inférieur à 3 fois l’Ebitda.

 

Compléter son maillage territorial

 

Stanislas Mamez Philippe Hottinguer Finance

 

Stanislas Mamez, Philippe Hottinguer Finance

 

Comme de nombreuses opérations devant être finalisées en mars, ce MBO a pâti d’un retard dû aux incertitudes liées à la crise. « Nous avons insisté pour maintenir les comités hebdomadaires avec les investisseurs, afin que ces derniers puissent suivre les mesures prises par le management pendant le confinement », explique Stanislas MamezM&A director chez Philippe Hottinguer Finance, mandaté par les actionnaires minoritaires pour travailler à un projet de reprise cohérent. Aux premières semaines d’inquiétudes sur l’avenir du BTP, a succédé mi-avril la reprise des commandes liées aux chantiers publics – notamment pour le Grand Paris. Générant un peu plus de 20 M€ de chiffre d’affaires, JEI Ingénierie est né en 2007 afin de se distinguer des activités de travaux du groupe, placée sous la bannière JEI Entreprises. Ce dernier devrait, selon nos informations, faire l’objet d’une transmission familiale imminente. Fraîchement renommé Gengis et placée sous la responsabilité de Stéphane Sabatier, le pôle d’ingénierie des sols compte 140 collaborateurs dédiés à une clientèle privée et publique, et dispose d’un réseau de huit agences lui assurant une couverture principalement en Ile-de-France, en Normandie, mais également dans les régions nantaise et lyonnaise. Des positions que les dirigeants aimeraient renforcer, mais aussi compléter avec des ouvertures dans l’Est du pays. La croissance externe est également envisagée, notamment sur des activités de niche pour compléter son savoir-faire. « Très peu d’acteurs ont la capacité de Gengis pour proposer une offre multi-services basée sur les études de sols, l’audit environnemental et l’ingénierie de la structure des bâtiments », souligne Stanislas Mamez. Bien qu’aucune ligne de capex n’a été structurée, JEI Ingénierie peut compter sur une capacité d’endettement supplémentaire et la volonté des actionnaires de les accompagner sur ces projets.

 

Les intervenants de l’opération

 

Société cible ou acteur GENGIS (EX JEI INGENIERIE)

Acquéreur ou Investisseur CAISSE D’EPARGNE ILE DE FRANCE CAPITAL INVESTISSEMENT, Guillaume Guin, Ghislain Garnier, BPIFRANCE INVESTISSEMENT, Luc Doyennel, MANAGERS, Stéphane Sabatier., Xavier du Chayla, Michaël Reboul, Denis Courcoux

Cédant GROUPE JEI, Jacques Ergand, Rémi Lanzenberg

Acquéreur Banquier d’Affaires / Conseil M&A PHILIPPE HOTTINGUER FINANCE, Stanislas Mamez, Amish Boodhoo

Acquéreur Avocat Corporate – Structuration Fiscale PIOTRAUT GINE AVOCATS (PGA), Raphaël Piotraut, Suzanne de Carvalho, Carole Fouldrin, JOFFE & ASSOCIES, Romain Soiron, Aymeric Dégremont, Paddy Pascot

Acq. DD Financière ODERIS, Aurélien Vion, Nicolas Boucher, Augustin Dupont, Noëlline Lemois

Cédant Banquier d’Affaires / Conseil M&A INVEST CORPORATE FINANCE, Raphael Rossello, Stéphane du Périer

Cédant Avocat Corporate – Structuration Fiscale SPARK AVOCATS, Ariane Olive

Dette CAISSE D’EPARGNE ILE-DE-FRANCE (CEIDF), Amer Assi, Kevin Macabrey, BNP PARIBAS (FINANCEMENT)

 

SheeldMarket déploie sa plateforme de trading de cryptomonnaies

Par Déborah Loye – Les Echos

 

La toute jeune start-up a bouclé un tour de table de 1 million d’euros auprès d’investisseurs français et américains. Elle développe une plateforme qui permet de passer des ordres sans que les montants ne soient dévoilés à l’avance.

 

Les infrastructures liées au trading des cryptomonnaies continuent à se structurer. Après l’acteur de la tenue de marché Woorton , et celui des solutions de gestion de cryptomonnaies pour les banques privées Taurus , c’est au tour de Sheeldmarket d’annoncer sa levée de fonds. L’entreprise a bouclé un tour de table de 1 million d’euros auprès d’Axeleo Capital et du fonds américain Draper Dragon, suivis par Kima Ventures, Acequia Capital et le business angel Charlie Songhurst.

 

Les trois cofondateurs de la start-up, Oliver Yates, Simon Douyer et Arnaud Carrere, tous ingénieurs, ont été rejoints par Jacques Lolieux, qui compte à son actif vingt-cinq ans d’expérience dans la banque (Société Générale, Lehman Brothers et Credit Suisse). Ce dernier a notamment créé et dirigé le dark pool du Crédit Suisse, et s’il a rejoint l’aventure, c’est que SheeldMarket s’attelle au développement d’un « dark pool chiffré ». Les dark pools sont des Bourses privées sur lesquelles les ordres sont passés sans que les montants ne soient dévoilés en avance. « Les  échanges y sont souvent biaisés par des fuites d’information, indique Olivier Yates. Notre système permet d’éviter ces fuites. » La start-up revendique ainsi pouvoir faire économiser à ces clients « plus de 5 % de la valeur de leurs transactions grâce à une meilleure qualité d’exécution ».

 

Deux clients

 

L’entreprise, immatriculée en novembre 2019, n’en est qu’à ses débuts. Son dossier pour devenir « Entreprise prestataire de service numérique » est en cours d’examen auprès de l’AMF. SheeldMarket revendique cependant déjà deux clients, à savoir « d’importants acteurs du trading aux Etats-Unis et en Asie ».

 

Sa plateforme, qui vient d’être lancée, ne sert pour le moment qu’à l’échange de cryptomonnaies, mais pourrait s’étendre à de nouvelles classes d’actifs dans les années à venir. « La technologie de SheeldMarket est de 800 à 1.000 fois plus rapides que les systèmes chiffrés de ses compétiteurs, en faisant la seule technologie apte à opérer sur des classes d’actifs matures, comme les actions », revendique le cofondateur de l’entreprise.

 

La jeune fintech, qui avait remporté le premier prix du concours organisé par l’incubateur fintech La Place, emploie actuellement sept personnes, et profitera de cette levée pour en embaucher trois de plus.

 

Déborah Loye

 

Conseil d’Innovacom dans le cadre de la levée de fonds de Wingly

PAR GERALDINE RUSSELL – 16 JUIN 2020 / 08H30 – MaddynessCFNews

Wingly lève 3 millions d’euros pour démocratiser le co-avionnage auprès des particuliers

Après avoir séduit les pilotes privés, Wingly s’ouvre désormais aux sociétés professionnelles d’aviation d’affaires afin de faire du co-avionnage un véritable moyen de transport pour les particuliers.

 

C’est un petit pas pour l’Homme pour un grand pas – ou devrait-on dire un grand vol ? – pour le co-avionnage. Longtemps brimé dans l’Hexagone, il a finalement gagné ses lettres de noblesse. Et le pionnier en la matière, Wingly, entend bien pousser un peu plus loin encore son développement et celui du secteur. La startup annonce ce mardi avoir bouclé un nouveau tour de table de 3 millions d’euros après une précédente opération de 2 millions réalisée en 2018 et un premier tour d’amorçage en 2016. Les investisseurs historiques, parmi lesquels Thibault Elzière, ont tous remis au pot tandis que la jeune pousse accueille également à son capital le fonds Innovacom.

 

Avec 300 000 utilisateurs passagers et plus de 20 000 pilotes, la plateforme Wingly, destinée à partager les frais de l’entretien des avions, a su trouver son public. Les prestations se réalisaient souvent sur la journée, pour des prestations de loisirs. « Cela nous a permis d’éduquer le marché, de créer une véritable communauté dans le monde de l’aviation privée, reconnaît Emeric de Waziers, cofondateur de Wingly. Désormais, nous souhaitons miser sur l’effet volume. »

 

Faire coïncider l’offre et la demande

 

Pour cela, la startup intègre désormais sur sa plateforme les sociétés professionnelles d’aviation d’affaires. Ces sociétés qui opèrent de petites flottes de trois à cinq avions, disposant au maximum d’une vingtaine de places, ont ainsi la possibilité de poster des vols pour que des passagers puissent s’inscrire et occuper les places libres. Le modèle économique hybride d’un côté un abonnement payé par les sociétés pour pouvoir lister leurs vols et une commission, dont le montant varie selon la durée des vols, prélevée sur les places réservées. Le prix affiché sur le site inclut cette commission.

 

Une sorte de BlaBlaCar des airs qui présente le même argument écologique : en dopant le taux de remplissage des avions et surtout en évitant les retours à vide – qui représentent environ 40% des vols du segment – la startup participe à réduire les émissions carbone inutiles. Un pari audacieux alors que l’avion est de plus en plus décrié comme moyen de transport, notamment pour des raisons écologiques. Mais qui ne fait pas peur à Emeric de Waziers : « le co-avionnage permet de se rendre d’un point A à un point B, y compris dans des zones peu couvertes par les transports en commun, puisqu’il existe des terrains d’atterrissage presque partout » .

 

Mais l’argument massue de Wingly est économique. Avec 2000 sociétés d’aviation d’affaires en Europe, qui opèrent de faibles volumes de passagers mais présentent des marges très importantes, optimiser le remplissage des avions et toucher ainsi un public plus large peut constituer une opération très rentable pour ces sociétés comme pour Wingly. « Nous sommes très bons en marketing et nous pouvons donc permettre à ces sociétés de gagner en effet volume en rognant faiblement sur leurs marges. » Les calculs sont vite réalisés : cela s’avèrerait juteux pour ces opérateurs privés mais aussi pour les voyageurs, promet l’entrepreneur. « Notre objectif est de faire baisser drastiquement les prix de l’aviation d’affaires pour qu’un particulier mais aussi les entreprises puissent la considérer comme une option de mobilité. »

 

Doper la transformation numérique du secteur

 

La crise et le confinement n’ont pas entamé les ambitions de Wingly… bien au contraire ! « Pendant le confinement, avec l’arrêt des vols commerciaux, les vols d’affaires ont augmenté » , précise ainsi Jérôme Faul, partner d’Innovacom qui a mené la levée. Et l’investisseur est très confiant dans le développement de l’activité de Wingly. « C’est un secteur qui n’a pas encore été touché par la transformation numérique et qui dispose donc d’une source de création de valeur incroyable. Il y a des places vides d’un côté et la demande de passagers de l’autre, une plateforme numérique comme celle de Wingly est le meilleur outil pour les mettre en relation et remplir ainsi son rôle pour amener de la souplesse dans ce milieu. »

 

Pour tenir ses promesses, Wingly va profiter de cette opération financière pour étoffer son équipe technique et peaufiner ses algorithmes essentiels à des mises en relation pertinentes. Les équipes opérationnelles et communication ne seront pas oubliées, puisqu’il faudra également que la startup monte en puissance en matière de marketing côté passagers et de démarchage commercial côté sociétés d’aviation. Il ne lui restera alors qu’à continuer sur sa lancée. « L’équipe de Wingly nous a déjà prouvé qu’elle est capable d’exécuter sa vision à court terme, tranche Jérôme Faul. Et quand une startup arrive à surmonter tant d’obstacles, cela inspire confiance. »

 

Les intervenants de l’opération :