La plateforme juridique Captain Contrat empoche 4 M€

Deux mois après la levée de 2,7 M€ bouclée par Demander Justice, c’est aujourd’hui une autre figure de proue de la « legaltech » tricolore qui rouvre son capital : Captain Contrat. La plateforme de services juridiques en ligne pour les TPE-PME a récolté 4 M€ en accueillant CapHorn Invest (pour plus des deux tiers du montant), tout en bénéficiant d’un réinvestissement de Bpifrance (via le fonds F3A), et de plusieurs business angels – comme le fondateur d’Auféminin.com, Cyril Vermeulen.

Ces derniers avaient déjà injecté près de 1 M€ à l’occasion du tour d’amorçage, bouclé il y a un peu plus d’un an et demi. Depuis, l’équipe d’une dizaine de collaborateurs s’est muée en une PME de plus de 35 salariés et devrait même voir ses effectifs doubler à court terme pour gérer une gamme de services qui ne cesse de s’élargir. Sur la seule année 2017, Captain Contrat aura réalisé plus de 10 000 prestations juridiques auprès de 6 000 entreprises, allant de la création de société aux contrats commerciaux, en passant par les dépôts de marque, les levées de fonds, les contrats de travail, etc. Elle espère atteindre le point mort fin 2018, qui sera également l’année de ses premiers pas à l’international – dans des pays européens limitrophes dans un premier temps.

Conseil juridique investisseurs : Joffe & Associes (Thomas Saltiel)

Trois fonds apportent 8,5 M€ à ForePaas

Deux ans après sa création, la plateforme de « data engineering » ForePaas est déjà plébiscitée par plusieurs grands comptes tels que Total, Havas, les Cinémas Pathé ou encore Groupe Bertrand et Edenred. Compatible avec de nombreux hébergeurs tels qu’OVH ou AWS, elle permet à ses clients de déployer sur l’ensemble de leurs métiers leurs projets de valorisation de données (dataviz, analyse prédictive, intelligence artificielle) en intégrant et en automatisant toutes les opérations de data management et de gestion des applications.

Une promesse qui a convaincu trois fonds d’injecter ensemble près de 8,5 M€ pour financer l’expansion internationale de ForePaas : Elaia Partners, Hi Inov et Calao Finance. Récemment implantée à San Francisco, la jeune pousse tricolore va ainsi bientôt y structurer ses équipes commerciales tout en poursuivant son expansion sur le Vieux Continent. L’équipe d’une quarantaine de collaborateurs devrait donc rapidement doubler. Le co-fondateur et Pdg Paul Sinaï confie que la barre du million d’euros de chiffre d’affaires a déjà été dépassée, sans plus de précision.

Conseils cible juridiques : Joffe & Associes (Thomas Saltiel, Camille Malbezin)

Kyump boucle un premier tour de près de 2 M€

Concurrent direct de Reezocar (3 M€ levés en septembre 2016), de La Centrale ou encore de Carizy (1 M€ réuni en juin 2016), Kyump ambitionne de devenir le numéro 1 du marché de la voiture d’occasion en France. Pour cela, la peer-to-peer marketplace vient de boucler un premier tour de financement de 2,4 M€, dont une grande majorité en fonds propres apportés par Breega Capital, Kima Ventures, 123 IM, et deux business angels (Yannis Yahiaoui, co-fondateur d’Adotmob, et Eduardo Ronzano, co-fondateur de KelDoc).

Actif à Paris, Lyon, Nantes et Rouen, Kyump facilite près d’une centaine de transactions mensuelles. L’an prochain, il souhaite s’implanter dans une nouvelle région par mois, tout en triplant son chiffre d’affaires. Kyump compte également poursuivre en parallèle la montée en gamme de son service, notamment par l’amélioration de son algorithme, et par la création d’un nouveau site. A ce jour, les véhicules passant par sa plateforme sont déjà inspectés et remis sous garantie, pour une durée de 6 mois. Le marché tricolore de la voiture d’occasion a progressé de 1 %, en 2016, à plus de 5,6 millions de voitures.

Conseil juridique investisseurs : Joffe & Associes (Thomas Saltiel, Charlotte Viandaz)

Cette Famille récolte près de 1,5 M€

CetteFamille récolte près de 1,5 M€ pour l’accueil des personnes âgées à domicile En France, un peu moins de 10 000 foyers ont déjà hérité de leur Conseil Départemental un agrément les autorisant à héberger des personnes âgées. Ce dispositif alternatif aux maisons de retraite est encore très peu connu. Mais cette situation pourrait rapidement évoluer grâce à CetteFamille. Cette start-up sociale née il y a un an en Normandie propose de faire la mise en relation… Et surtout de qualifier les familles accueillantes avec un label exigeant (formation par le Conseil Départemental, ciblage, entretiens, visites surprises…).

Elle vient pour cela de boucler une première augmentation de capital de près de 1,5 M€ en s’ouvrant à Newfund, à Normandie Participations, et au fondateur de Domiserve, Philippe Perrin. CetteFamille peut déjà se targuer d’avoir séduit plusieurs foyers pour l’équivalent de 4 000 lits, dont une grande partie sont déjà occupés. La jeune pousse estime que sa solution engendre, pour la personne âgée, un coût deux fois moins élevée qu’en maison de retraite. Pour rappel, les collectivités locales dépensent environ 24 Md€ par an dans la perte d’autonomie. Et seul un français sur dix s’estime capable d’assister financièrement un parent dépendant.

Conseils cible juridique : Joffe & Associes (Thomas Saltiel)

Keecker lève 4,5 M€ pour son robot multimédia

Révolutionner l’usage de la domotique à la manière dont l’Ipad a bouleversé celui du multimédia à domicile. C’est l’ambition de Keecker pour son robot à commandes vocales.
D’une quarantaine de centimètres de hauteur pour un poids de 8,5 kg, ce condensé de capteurs embarque également un projecteur, un système audio 4.1, deux caméras et trois microphones pour prendre en main le divertissement, la communication et la surveillance de la maison.
Alors que son produit est disponible depuis quelques semaines (sur le site Keecker ainsi qu’en exclusivité au BHV Marais), la start-up parisienne lève aujourd’hui 4,5 M€ pour financer sa mise sur le marché.

L’occasion pour elle de s’ouvrir à Hardware Club, Seb Alliance et A Plus Finance, lesquels côtoient au capital NK8, Kima Ventures  et Jacques-Antoine Granjon.
Ces derniers ont déjà financé les cinq années de R & D nécessaires à la conception de Keecker, en plusieurs tours d’amorçage (le dernier a été bouclé à près de 1,2 M€, en 2015).

Keecker profite de l’opération pour renforcer son conseil de surveillance avec l’arrivée de François Barbier, président des opérations de son partenaire et sous-traitant de production, l’américain Flex.
Commercialisé à partir de 1790 €, Keecker sera également commercialisé aux Etats-Unis d’ici à la fin de l’année.

 

Conseils juridique investisseurs : Joffe & Associes (Thomas Saltiel)

Pragma Capital relaie Naxicap dans IMX

Pour la cinquième prise de participation de son troisième fonds, Pragma Capital parie sur le marché de la distribution transfrontalière de petits colis et de courrier.
Il s’adjuge environ 75 % parts d’IMX, un opérateur qui avait déjà fait l’objet d’un premier LBO avec Naxicap Partners, en 2012.

L’investissement du sponsor s’accompagne de la structuration d’une dette senior dont le montant net ressort à un peu moins de 3 fois l’Ebitda d’IMX. Dégageant 23 M€ de revenus, ce dernier se présente comme un opérateur privé alternatif à des entreprises comme La Poste.
Sa singularité réside dans l’outil informatique qu’elle a développé pour identifier le trajet optimal d’un colis, en termes d’itinéraire géographique et de tarif. Cette solution se base sur un algorithme qui prend par exemple en compte les « subtilités » des grilles de tarifs postaux pays par pays.
IMX peut compter sur la solide croissance du marché du courrier transfrontalier, qui s’élève à 25 % depuis quelques années, selon les estimations de LEK Consulting.

Le groupe originaire de Pantin (où il dispose d’un centre logistique) cherche à développer l’acheminement de colis de l’étranger vers la France. A cet égard, son implantation en Allemagne servira en quelque sorte de test, dans ce projet.

Conseils juridique : Joffe & Associes (Aymeric Dégremont, Romain Soiron)

Altice rachète MiLibris à CapHorn Invest et aux fondateurs

Altice fait un pas de plus dans la presse.

Le groupe de télécoms détenu par Patrick Drahi vient, en effet, d’acquérir MiLibris, lequel édite une plateforme numérique multimédia déployée en mode SaaS auprès de plus de 300 journaux (Les Echos, Le Figaro, L’Equipe,El Pais…). Il permet la sortie des deux fondateurs, Guillaume Monteux et Luc Vauvillier (majoritaires),

de CapHorn Invest, qui avait misé 1,5 M€ en 2012, ainsi que d’une dizaine de personnes physiques.

Altice a préempté le process alors que les enchères menées par Alantra venaient de débuter avec une dizaine de marques d’intérêt d’éditeurs de presse, de SSII, d’éditeurs de logiciels ou de livres numériques. Mais le groupe coté a pu s’appuyer sur ses relations existantes avec la jeune pousse créée à Paris en 2009. Et pour cause, Altice utilisait déjà les solutions et liseuses de MiLibris pour son entité SFR Presse qui donne notamment accès aux titres qu’il détient comme Libération,
L’Express ou encore L’Etudiant.

Cette relation contractuelle avait d’ailleurs amené les deux parties devant le tribunal de commerce de Paris en 2014, à la suite de différent sur le service SFR Presse. Une action en justice qui n’a pas perturbé le processus de vente pour autant puisqu’Altice aurait offert une valorisation attrayante. Affichant quelque 5 M€ de revenus en 2016, MiLibris entend désormais accélérer son développement international.

 

Conseil juridique : Joffe & Associes (Thomas Saltiel et Charlotte Viandaz)

La fintech Linxo récolte 20 M€ auprès d’acteurs des banques-assurances

*Janvier 2018 sera décisif pour Linxo. A l’origine d’une solution d’agrégation de comptes bancaires, la fintech aixoise s’y prépare avec la levée de 20 M€ pour son deuxième tour de table.

Elle a sollicité ses deux investisseurs historiques, Crédit Agricole SA et le Crédit Mutuel Arkéa, ainsi qu’un nouvel actionnaire, Maif Avenir, pour réunir cette somme… et faire face à la nouvelle directive européenne sur les services de paiement (DSP 2). Cette réglementation, dont l’entrée en vigueur est prévue pour le 13 janvier prochain, doit notamment permettre aux prestataires de services d’informations sur les comptes (PSIC) de fournir des services d’initiation de paiement.

Avec son application B-to-C et B-to-B (HSBC, Fortuneo, BforBank, Crédit Mutuel Arkéa font partie des partenaires bancaires de cette solution), Linxo permet à ses utilisateurs de simplifier la gestion de ses différents comptes. La fintech veut profiter de la DSP 2 pour s’imposer comme un « hub financier personnel », à l’échelle européenne.

Pour l’heure, ses outils sont utilisés directement par plus de 1,4 millions de français pour la synchronisation de 2,4 millions de comptes. Par ailleurs, la jeune pousse va développer de nouvelles fonctionnalités pour aider ses utilisateurs à gérer leurs finances, comme la prédiction de découvert à 30 jours. Des briques devraient aussi venir s’implémenter de l’extérieur en permettant à d’autres prestataires de services financiers d’associer leurs solutions avec celles de Linxo. La start-up emploie actuellement 49 collaborateurs. Elle s’attend à une croissance à « trois chiffres » pour l’exercice en cours.

 

Conseil juridique : Joffe & Associes (Thomas Saltiel et Virginie Belle)

Safran Corporate Ventures rejoint CAILabs à l’occasion d’un troisième tour de 5 M€

Comment doper la vitesse de circulation des données des réseaux locaux de fibre optique, sans procéder à un couteux recâblage ? CAILabs, un spin-off du Laboratoire Kastler Brossel né il y a 4 ans, a développé une technologie de traitement des faisceaux lumineux contenue dans un boîtier « Aroona » permettant un traitement des données jusqu’à 400 fois plus rapide.
Pour continuer d’alimenter sa croissance (qui s’élève à 160 % sur l’exercice 2016), CAILabs scelle un troisième tour de table de 5 M€ en s’ouvrant à Safran Corporate Ventures. Innovacom et Starquest Capital, qui avaient déjà apporté 3,6 M€ à la jeune pépite de l’optique, en profitent aussi pour réinvestir.
Onze collaborateurs devraient prochainement rejoindre les équipes de CAILabs (forte de 24 salariés à ce jour), afin d’accélérer le développement industriel et commercial. Pour l’heure, « Aroona » a séduit Huawei, IBM, ou encore Nokia ; en 2017, il a même fait ses premiers pas hors des télécommunications via un partenariat d’intégration avec des acteurs industriels en lithographie (fabrication de puces électroniques), fabrication additive et soudure laser.
«CAILabs peut tabler sur une très forte croissance d’ici 2020, précise Eric Dalbiès, directeur de la stratégie et du M&A de Safran, et président de Safran Corporate Ventures.
Au-delà de la priorité que représentent pour l’entreprise les télécoms terrestres, il y a des opportunités très fortes autour de certains grands métiers de Safran, notamment dans le câblage aéronautique ou autour de l’utilisation de lasers industriels ». En marge de cette diversification sectorielle, la jeune pousse bretonne va participer au programme Impact USA pour étudier le marché outre-Atlantique pendant une dizaine de semaines, et pourquoi pas s’y implanter dans la foulée.

 

Conseil cible : juridique: Joffe & Associes (Thomas Saltiel et Camille Malbezin)

 

Breega Capital décroche 100 M€ de plus pour l’économie numérique.

Créé en 2013 sur la base d’un premier fonds de 50 M€ essentiellement alimenté par des entrepreneurs, Breega Capital franchit un nouveau cap dans son institutionnalisation.
Le premier closing de son nouveau véhicule, doté pour l’instant de 100 M€, a été soutenu par une quarantaine de LPs, dont un nombre significatif de grandes banques (Crédit Agricole…) et d’assureurs. Une capacité supplémentaire que la société de gestion entend consacrer aux start-up européennes de l’économie numérique, ainsi qu’à toutes celles développant des technologies disruptives dans l’univers des banques et des assurances.
Les fintech et les assurtech sont donc ici naturellement concernées, tout comme d’autres jeunes pousses aux business plus connexes, comme les voitures autonomes.

Le VC prévoit d’investir entre 1 et 3 M€ par deal, dans le cadre de levées de fonds pouvant atteindre jusqu’à 10 M€. Pour soutenir ses opérations, le premier véhicule d’investissement de Breega Capital – spécialisé en amorçage et en série A – pourra ainsi être sollicité.

Dirigée par François Paulus, Maximilien Bacot et Ben Marrel, la société de gestion emploie aussi trois senior associates. Elle a récemment agrandi son équipe d’experts avec l’arrivée d’une experte juridique en la personne de Paule Chau, ex-avocate de Gide, ainsi que d’un DRH en résidence, Robin Sappe. Ce dernier est notamment chargé du recrutement et de la chasse de talents pour les participations du fonds.

 

Structuration juridique : Joffe & Associés (Thomas Saltiel)