NOUVELLES RECOMMANDATIONS CIBLÉES DU MINISTÈRE DU TRAVAIL EN MATIÈRE D’HYGIÈNE ET SÉCURITÉ

Lire l’article en PDF – Mémo mars 2020 – Social

 

Muriel Pénicaud, Ministre du travail, a récemment balayé d’un revers de la main la peur exprimée par des chefs d’entreprise d’être la cible de poursuites pénales de leurs salariés maintenus au travail et contaminés par le Covid 19 Il s’agirait d’un « faux débat » et il n’y aurait pas « besoin de transformer le droit ».

 

Cette affirmation apparaît un peu rapide alors que l’employeur peut effectivement être poursuivi pour des délits de négligence ou d’imprudence à l’encontre de salariés, comme la mise en danger de la vie d’autrui, l’homicide involontaire ou les blessures involontaires.

 

Le régime de mise en cause de la responsabilité pénale de l’employeur diffère selon qu’il s’agit de la société personne morale ou de son représentant légal personne physique Une obligation de prudence s’impose à la personne morale dont la simple négligence pourra entraîner la condamnation pénale, là où il faudra une faute caractérisée pour entraîner celle de la personne physique.

 

Ainsi, tout en semblant évacuer le risque pénal pour les chefs d’entreprise, la Ministre du travail a bien rappelé les obligations générales qui incombent aux employeurs en matière de prévention et de garantie de la santé et de la sécurité de leurs salariés en cette période de risque épidémique.

 

Contre le coronavirus, l’employeur doit ainsi mettre en oeuvre toutes les mesures de prévention nécessaires même s’il s’agit d’un risque nouveau et encore difficile à appréhender pleinement A ce titre, le Ministère a adressé aux employeurs une série de recommandations générales mettre à jour l’évaluation des risques en intégrant le Covid 19 et le risque épidémique dans leur document unique, en lien avec les représentants du personnel et la médecine du travail, mettre en place le télétravail, assurer des nettoyages renforcés, le respect des gestes barrières, etc.

 

Au delà de ce cadre général, au regard duquel la responsabilité civile et pénale de l’employeur pourrait bien être engagée, malgré ce qu’en a dit Muriel Pénicaud, le Ministère du travail a commencé à publier des recommandations supplémentaires, par métier, sous forme de fiches pratiques de prévention sanitaire contre le coronavirus que les employeurs sont instamment invités à suivre dans les secteurs d’activité concernés.

 

Les trois premières fiches, mises en ligne vendredi 27 mars, concernent le travail en caisse, en boulangerie et la profession de chauffeur livreur Trois nouvelles fiches publiées le 31 mars concernent le travail dans les garages automobiles, les activités agricoles et le travail dans les commerces de détail Il y est question des distances de sécurité, des consignes de nettoyage et des gestes de substitution possibles pour éviter la contamination (nettoyages soigneux et renforcés, organisation des flux de clients ou de chargement-déchargement, remplacement de la signature du client livré par une photo, paiement sans contact, etc.

 

Neuf autres fiches métier sont à paraître et concerneront les activités de la surveillance et sécurité, de la propreté, des crématorium/funérarium, la distribution de carburant et garage automobile, la maintenance avec risque sanitaire (ventilation, etc les cuisiniers, l’aide à domicile et les services à la personne, les ambulanciers, la logistique, ou encore les activités de banque et assurance.

 

Il s’agit de permettre la poursuite des activités concernées en précisant aux employeurs ce qui est attendu d’eux. L’application de ces recommandations sera cruciale pour l’appréciation du respect par les employeurs de leur obligation de prévention et de sécurité vis à vis de leurs salariés, en cas de procédures contentieuses futures.

 

Le Cabinet est à votre disposition pour tous conseils de mise en conformité en matière d’hygiène et de sécurité en particulier dans le contexte actuel.

 

Conseil Joffe & Associés : Blaise DELTOMBE

LES NOUVEAUX AFFINEURS FERMENTE SON CAPITAL

PAR | 18 février 2020

https://www.cfnews.net/L-actualite/Les-Confidentiels-de-CFNEWS/Les-Nouveaux-Affineurs-fermente-son-capital-322951

Les Nouveaux Affineurs

© Les Nouveaux Affineurs

 

Le concepteur francilien d’affinés végétaux, répliques de fromages composées sans lait ni additifs, parvient à réunir un peu plus de 2 M€ auprès de Demeter Ventures et de Newfund.

 

Ses produits, d’origine végétale, ne peuvent recevoir l’appellation fromage, réservés « au produit fermenté ou non, affiné ou non, obtenu à partir des matières d’origine exclusivement laitière », précise un décret de 2007. Nour Akbaraly, néo entrepreneur de formation ingénieur et fondateur de Les Nouveaux Affineurs en 2017, les a dès lors baptisés du nom d’affinés végétaux. Cette jeune pousse parisienne, dont le projet, portant sur la microbiologie alimentaire, a été incubée au sein de l’AgroParisTech et également soutenue par les équipes de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) a désormais bouclé sa première levée de fonds. Un tour de table finalisé l’an passé, dont le montant a légèrement dépassé les 2 M€, selon les informations de CFNEWS. Demeter Ventures, via son fonds Agrinnovation, qui ajoute ainsi une cinquième ligne après Foodvisor (lire ci-dessous) prend légèrement la tête de l’opération avec un ticket proche de 1 M€, devant le fonds early stage  Newfund.

Points de vente en France et en Belgique

Nour Akbaraly, Les Nouveaux Affineurs

Nour Akbaraly, Les Nouveaux Affineurs

 

L’équipe, constituée pour le moment d’une demi-dizaine de personnes, s’est appuyée également sur des maîtres fromagers-affineurs pour créer une gamme de produits, fabriqués à partir de noix de cajou et de soja. Une deuxième gamme est actuellement en test. Son catalogue est pour le moment constitué de trois affinés végétaux fermentés, ainsi que d’une spécialité végétale à tartiner. Des références qui visent principalement une clientèle végane, disponibles à la commande en ligne, mais également dans plus d’une vingtaine de points de vente spécialisés en France ainsi qu’en Belgique. Les Nouveaux Affineurs veut désormais se doter d’un nouveau site pilote de production. « Notre capacité de production a rapidement été saturée, explique Nour Akbaraly. Aussi, nous voulons assurer une distribution beaucoup plus large, en Europe et au-delà. »

 

CONSEIL JURIDIQUE JOFFE & ASSOCIES : Thomas Saltiel et Océane Christmann

LE GROUPE KARDHAM REORGANISE SON CAPITAL ET FAIT ENTRER GENEO, AUX CÔTES DE BPIFRANCE

Paris, le 11 février 2020

 

Le Groupe KARDHAM, premier acteur français indépendant et intégré de l’immobilier professionnel, annonce l’entrée à son capital de GENEO Capital Entrepreneur. A cette occasion, Amundi Private Equity, entré au capital du Groupe en 2016 aux côtés de Bpifrance sort définitivement du capital alors que Bpifrance poursuit l’aventure aux côtés de KARDHAM.

 

Fondé en 1992, le Groupe KARDHAM s’est progressivement diversifié ; de sa vocation d’origine d’aménageurs d’espaces professionnels, il est devenu, sous le double effet d’initiatives de croissance interne et externe, un opérateur global de la conception et du management de projets immobiliers. En 2014, il est entré dans le top 10 des cabinets d’architecture en France. En 2019, il est devenu la 1ère ESN dédiée à l’industrie immobilière avec plus de 30 collaborateurs dédiés au digital. Il se distingue également des autres acteurs du marché par sa structure actionnariale : près d’un salarié sur 5 est associé au capital du groupe.

 

KARDHAM, dont la stratégie d’internationalisation s’est renforcée ces dernières années, accompagne en France, en Europe et en Afrique les utilisateurs et les grands professionnels de l’immobilier dans l’ensemble de leur réflexion immobilière, depuis la genèse stratégique des projets jusqu’à leur livraison complète. Le Groupe rassemble ainsi 400 talents aux profils diversifiés (consultants, architectes, ingénieurs, designers, sociologues, etc.) experts de l’intégralité des métiers de la chaîne de valeur immobilière : conseil, architecture & ingénierie, aménagement, digital.

 

Incarnée par ses dirigeants-associés (Jean-François Couëc, David Habrias, Frédéric Miquel, Roman Coste), l’ambition du Groupe est de continuer de renforcer sa position de leader indépendant sur ses marchés en développant ses pôles d’expertises au travers d’une stratégie de croissance externe maitrisée et ciblée. Le Groupe KARDHAM a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires de 80M€.

 

« Nous remercions Amundi Private Equity de nous avoir fait confiance dans nos choix stratégiques et d’avoir soutenu la croissance du Groupe KARDHAM au cours de ces 4 dernières années marquées par une activité multipliée par plus de 2. Nous sommes aujourd’hui heureux d’accueillir GENEO Capital Entrepreneur pour continuer d’écrire les prochains chapitres de notre croissance sur un marché prometteur en matière d’opportunités de développement et de consolidation. Son arrivée, aux côtés du soutien historique de Bpifrance, nous offre les moyens nécessaires pour poursuivre nos ambitions sur le marché de l’immobilier d’entreprise », se félicite Jean-François Couëc, Président du Groupe KARDHAM.

 

François Picarle, Directeur Associé chez GENEO Capital Entrepreneur ajoute : « Au quotidien, les équipes de KARDHAM font de l’immobilier un vecteur de transformation des organisations. Le groupe KARDHAM porte dans son ADN cette culture de la transformation et cet esprit entrepreneurial dont nous sommes très admiratifs et qui nous sont chers chez GENEO. Nous sommes donc très heureux, aux côtés de Bpifrance, de nous associer aux nombreux managers actionnaires de KARDHAM emmenés par Jean-François COUËC pour les accompagner dans le déploiement de leur Carnet de Croissance. Nous mobiliserons pleinement notre communauté d’experts et d’entrepreneurs à leur service, notamment en appui de leur stratégie d’innovation, d’internationalisation et de mise en avant de l’impact positif des activités du Groupe.

 

Axel Piriou et Vincent Charles, pour Bpifrance, déclarent : « Nous sommes ravis de poursuivre l’aventure avec le groupe Kardham qui a prouvé ses capacités à se développer par croissance organique et externe depuis l’entrée de Bpifrance en 2016. Nous renouvelons toute notre confiance à Jean-François Couëc et ses équipes pour poursuivre sa stratégie de développement ambitieuse aussi bien sur le plan national qu’international. Bpifrance se réjouit d’accueillir de nouveau le groupe KARDHAM dans un de ses accélérateurs : l’accélérateur ETI, un programme d’accélération pour soutenir la croissance des ETI et devenir les champions internationaux de demain. »

 

Les intervenants sur l’opération :

  • Investisseurs : Bpifrance Investissement (Axel Piriou, Vincent Charles), GENEO Capital Entrepreneur (François Picarle, Rodolphe Vernazza)
  • Cédant : Amundi Private Equity (Amar Douhane)
  • Conseil juridique Dirigeants : Bolze et Associés (Eric Bolze, Tiphaine Hue, Alexandre Carteret)
  • Conseil financier Dirigeants : G2 Invest (Guillaume Somekh)
  • Conseil juridique Investisseurs : Joffe & Associés (Romain Soiron, Aymeric Dégremont, Paddy Pascot)
  • Due Diligence financière : Advolis (Damien Bourg, Marion Bernadou)

 

A PROPOS DU GROUPE KARDHAM
Spécialiste multi métiers, le Groupe KARDHAM accompagne ses clients, utilisateurs, propriétaires, promoteurs ou investisseurs, dans la globalité de leur réflexion immobilière, de la stratégie en amont à la concrétisation de leur projet immobilier, en France ou dans le monde. KARDHAM rassemble près de 400 collaborateurs. Grâce à nos pôles d’expertises BIM, Green, Digital et R&D, nos équipes de spécialistes proposent des solutions innovantes garantissant performances économiques, techniques, constructives et sociétales :

  • Conseil : stratégie, recherche et négociation immobilières, programmation, AMO, Change & Workplace consulting
  • Architecture & Ingénierie : démarche intégrée de conception architecturale, environnementale, TCE et digitale dans un process BIM
  • Aménagement : de la conception à la réalisation clefs en main
  • Digital : infrastructures et services digitaux smart building

 

A PROPOS DE GENEO CAPITAL ENTREPRENEUR
GENEO est une société d’investissement et d’accompagnement qui appuie les PME et ETI dans leurs projets de capital développement et de transmission. Elle prend des participations minoritaires au capital d’entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires de plus de 10M€ et un résultat opérationnel supérieur à 1M€. La forme de société d’investissement (plutôt que fonds) permet de maîtriser le temps et mettre en œuvre des stratégies de long terme. Chaque entreprise investie bénéficie d’un parcours d’accompagnement personnalisé, établi avec l’équipe dirigeante, qui prend la forme d’un Carnet de Croissance.
La Communauté GENEO des 80 entrepreneurs et familles, investisseurs dans GENEO, permet également du partage d’expérience et de réseaux business. Mettre à disposition un véritable « capital entrepreneur », c’est ça l’engagement GENEO !

 

Contact :
François Picarle : +33 6 17 71 69 07 – francois.picarle@geneocapitalentrepreneur.com
Fanny Letier : fanny@geneocapitalentrepreneur.com

Plus d’informations : https://geneocapitalentrepreneur.com/
LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/geneo-capital-entrepreneur/
Twitter : https://twitter.com/GeneoCapital

 

A PROPOS DE BPIFRANCE

Les investissements en fonds propres de Bpifrance sont opérés par Bpifrance Investissement. Bpifrance finance les entreprises – à chaque étape de leur développement – en crédit, en garantie et en fonds propres. Bpifrance les accompagne dans leurs projets d’innovation et à l’international. Bpifrance assure aussi leur activité export à travers une large gamme de produits. Conseil, université, mise en réseau et programme d’accélération à destination des startups, des PME et des ETI font également partie de l’offre proposée aux entrepreneurs. Grâce à Bpifrance et ses 50 implantations régionales, les entrepreneurs bénéficient d’un interlocuteur proche, unique et efficace pour les accompagner à faire face à leurs défis. Plus d’information sur : www.Bpifrance.fr – Suiveznous sur Twitter : @Bpifrance – @BpifrancePresse

 

CONTACTS PRESSE
KARDHAM : Nathalie Neyret, Directeur Marketing & Communication : +33 6 37 68 50 99 – nneyret@kardham.com
MORENO CONSEIL : Clara Moreno, attachée de presse : +33 6 12 56 70 07 / clara@morenoconseil.com
Plus d’informations : www.kardham.com
LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/groupe-kardham/
Twitter @Groupe_Kardham https://twitter.com/Groupe_Kardham
Bpifrance
Laure Schlagdenhauffen : laure.schlagdenhauffen@bpifrance.fr – 01 41 79 85 38

 

SOURCE : https://geneocapitalentrepreneur.com/wp-content/uploads/2020/02/Kardham_Geneo_CP_FINAL.pdf

 

Conseil Juridique Joffe & Associés : Aymeric Dégremont, Romain Soiron et Paddy Pascot

AVICENNA.AI DETECTE SES PREMIERS FONDS

CF NEWS : https://www.cfnews.net/L-actualite/Capital-innovation-developpement/Operations/1er-tour/Avicenna.ai-detecte-ses-premiers-fonds-322191

 

Créé en 2018 par des experts en imagerie et en IA, l’éditeur de logiciels de détection de pathologies d’urgence destinés au radiologue réunit 2,7 M€ auprès de Innovacom et Cemag Invest.

 

Il y a des urgences plus vitales que d’autres. Et une rupture d’anévrisme, un AVC ou une hémorragie cérébrale font partie des pathologies qu’un radiologue doit pouvoir diagnostiquer très rapidement pour une meilleure prise en charge des patients. D’où l’ambition d’Avicenna.ai de développer des algorithmes pour détecter, caractériser et quantifier des anomalies, principalement à partir des images en coupe issues des scanners. Pour accompagner le lancement de ses premiers logiciels, destinés à la détection des AVC et à leur caractérisation ainsi qu’au dépistage des hémorragies cérébrales, et poursuivre ses développements, la société basée à Marseille lève 2,7 M€, essentiellement auprès d’Innovacom et Cemag auxquels se joint une poignée de médecins.

 

Augmenter la qualité du diagnostic

 

« Nous misons avant tout sur une équipe de grand talent qui allie une excellente connaissance des arcanes du secteur et des compétences technologiques pointues », souligne Vincent Deltrieu, associé d’Innovacom, en référence aux fondateurs d’Avicenna.ai, Cyril Di Grandi et Peter Chang. Le premier, notamment, est bien connu de l’investisseur pour avoir été directeur technique et co-fondateur d’Olea Medical (revendu à Toshiba Medical, devenu Canon Medical) qu’il avait soutenu en son temps (lire ci-dessous). Quant au second, radiologue clinicien et directeur du CAIDM (Center for  Artificial  Intelligence  in  Diagnostic  Medicine) de  l’Université  d’Irvine  en  Californie, il passe pour un key leader opinion en IA. Les solutions qu’ils ont développées analysent les images médicales, « dans un contexte tendu où chaque seconde compte, non pas pour se substituer au radiologue mais pour l’aider à se concentrer sur les cas critiques avec un outil à haut niveau d’intelligence », explique le financier.

 

L’oncologie, après les pathologies d’urgence

 

Dans les faits, révèle Cyril Di Grandi, « seuls 5% des patients soumis à scanner son positifs ». Par conséquent, les radiologues passent beaucoup de temps à chercher d’éventuelles lésions qui n’existent pas. « La solution d’Avicenna permet de savoir, en 1 minute, si l’image présente une anomalie, avec un niveau de précision de 97 %, et d’envoyer une notification au radiologue qui peut ainsi prioriser la prise en charge des patients », explique le dirigeant fondateur. Déjà homologuées au Japon, les premières solutions, qui ont été testées sur 1200 cas, 35 modèles de scanner différents dans 200 villes, devraient obtenir le sésame pour être diffusées en Europe dans quelques jours et à la fin du premier semestre aux États-Unis. « Nous tablons sur un chiffre d’affaires compris entre 200 K€ et 500 K€cette année » annonce Cyril Di Grandi. Les fruits de la levée de fonds devraient lui permettre de financer son programme de développement de solutions de détection/caractérisation d’autres pathologies d’urgence (embolies, fractures cervicales, anévrisme de l’aorte abdominale). Par la suite, l’entrepreneur envisage de développer des solutions dédiées à l’oncologie (diagnostic et suivi thérapeutique).

 

Conseil juridique Joffe & Associés : Thomas Saltiel et Paddy Pascot

ELAIA LEVE 76 MILLIONS D’EUROS

Le fonds d’amorçage géré par Elaia et initié par l’université Paris Sciences & Lettres boucle sa levée à 76 M€. Déjà investi dans dix entreprises, il vise un portefeuille de 25 à 30 lignes.

 

Anne-Sophie Carrese, Elaia Partners

 

Combinant la recherche de souscripteurs et le déploiement des montants levés depuis un premier closing au premier semestre 2018, l’équipe d’Elaia gérant le fonds PSL Innovation Fund peut désormais se concentrer sur l’investissement. Elle a finalisé la levée de ce FPCI à 76 M€, soit 1 M€ de plus que son hard cap. Le véhicule d’amorçage dédié aux jeunes pousses issues de l’université Paris Sciences & Lettres avait d’abord réuni autour de 45 M€ avant d’atteindre 65 M€ moins d’un an plus tard (lire ci-dessous). La dernière étape a vu l’arrivée d’un nouveau profil d’investisseurs. « Beaucoup de grandes fortunes ont rejoint le fonds, parfois sollicitées par les premiers LPs. Il s’agit d’investisseurs cherchant avant tout un bon rendement financier, qui se font rares dans le segment early stage », souligne Anne-Sophie Carrese, associée d’Elaia Partners. Parmi les autres récents souscripteurs, plus attendus pour un tel véhicule, se trouvent l’assureur Groupe Vyv, l’Institut Pasteur, la Fondation de l’École des Mineset Transvalor, filiale d’Armines (structure de recherche des écoles des mines).

 

Dix investissements réalisés

 

PSL Innovation Fund constituera un portefeuille de 25 à 30 sociétés. Il en a déjà investi dix : Aqemia, Cosmian, Gleamer, Newsbridge, Pili, Pocketstudio, Sancare, SeqOne et Transaction Connect (la dixième n’a pas encore été révelée). Et a fait des offres pour deux autres. Après avoir beaucoup financé de sociétés du numérique, le fonds devrait s’activer davantage dans le domaine des deeptech industrielles. Avec l’objectif de réunir à terme 50 % de participations dans le numérique, 25 % dans l’industrie et 25 % dans la santé. Elaia fera une autre annonce avec une entité du monde académique dans une dizaine de jours. Selon nos informations, la société de gestion a racheté IT-Translation, investisseur porté par l’Inria, en début d’année dernière, après avoir pris une participation de 21 % (lire ci-dessous).

Conseil juridique Joffe & Associés : (Olivier Dumas et Duygu Keles).

CONVELIO LEVE 9 MILLIONS D’EUROS POUR OUVRIR SES BUREAUX NEW-YORKAIS

Convelio vient de boucler un deuxième tour de table, de neuf millions d’euros, auprès des investisseurs Global Founders Capital, Innoport et Acton Capital.

Déplacer un tableau ou une statue exigent savoir-faire et professionnalisme. Cette opération logistique difficile peut se révéler extrêmement coûteuse. En 2017, réalisant les besoins du marché, Edouard Gouin et Clément Ouizille décident de créer Convelio. Cette startup organise le transport d’oeuvres d’art tout en garantissant leur protection et ce pour un tarif en moyenne 30 à 40% moins cher qu’un transporteur classique. Depuis sa création, la jeune pousse française s’est appuyée sur un maillage de transporteurs dans toute l’Europe, ouvert des bureaux à Londres et souhaite désormais inaugurer des locaux aux États-Unis.

Après une première levée de 1,85 million d’euros en 2018 auprès de Global Founders Capital (GFC), Innoport et de business angels, la société annonce avoir bouclé un nouveau tour de table de neuf millions d’euros. Cette fois-ci, en plus de GFC, Convelio accueille à son capital Acton Capital Partners, un des fonds les plus importants d’Allemagne.

Faire son nid sur le marché de l’art américain

Cette levée va permettre à Convelio d’ouvrir, dès cet été, des bureaux à New York. “10% de nos commandes viennent des États-Unis, explique Edouard Gouin, cofondateur de Convelio. Le challenge pour nous sera de créer un maillage de qualité.”  En effet, déjà en partenariat avec des maisons de ventes et des galeries d’art sur place, la jeune pousse souhaite créer un meilleur réseau de transporteurs pour proposer ses services au meilleur prix. Actuellement, la startup est en discussion avec des maisons de vente à New York, Los Angeles et Boston pour adapter ses services au plus près de leurs besoins. Convelio souhaite s’appuyer également sur ses clients européens présents aux États-Unis pour se développer.

Et après ça ? Convelio ne souhaite pas s’arrêter aux États-Unis. Dans sa ligne de mire, l’Asie et notamment Hong-Kong, un point d’entrée stratégique pour le marché de l’art chinois. Mais l’objectif principal des dirigeants de la startup reste, pour le moment, de continuer à avoir une croissance structurée. Pour cela, les jeunes entrepreneurs envisagent également l’ouverture de nouvelles antennes à travers l’Europe pour renforcer leur positionnement sur ce marché.

 

par Gaëlle Doublé – www.maddyness.com

 

Conseil juridique Joffe & Associés : Thomas Saltiel et Camille Malbezin

PRISE DE PARTICIPATION AU CAPITAL DE LINXO GROUP

Joffe et Associés, conseil historique de Linxo Group, a accompagné le management et les investisseurs cédants dans le cadre de l’opération de cession majoritaire au profit du groupe Crédit Agricole.

Linxo compte avec une banque

PAR RODOLPHE LANGLOIS | 28 janvier 2020 | 429 mots – 27 conseil(s)

© Linxo

L’éditeur provençal d’une application de gestion de comptes bancaires va rejoindre le groupe Crédit Agricole, l’un de ses actionnaires historiques.

Les bons comptes font les bons amis. La maxime se vérifie une fois de plus, dans le cas de Linxo, qui s’adosse à l’un de ses actionnaires historiques. La fintech spécialisée en gestion de comptes bancaires, créée en 2010 et qui avait ouvert son capital l’année suivante, rejoint en effet le Crédit Agricole, qui s’empare de plus de 85 % des titres de la PME provençale. Il met ainsi la main sur ceux de l’autre groupe bancaire, Arkea, avec qu’ils l’appuient  ensemble depuis 2015, ainsi que ceux de l’assureur Maif, entré il y a deux ans avec son fonds d’investissement Maif Avenir (lire ci-dessous). L’acquéreur assure cette transaction, dont le montant est demeuré confidentiel, via sa filiale Crédit Agricole Payment Services, qui rassemble les activités paiement du groupe, au terme d’un processus piloté par Bryan Garnier. « Nous avons étudié plusieurs scenarii avec nos actionnaires, en écoutant ce qu’ils avaient à nous proposer, explique Bruno Van Haetsdaele (photo ci-contre), l’un des co-fondateurs de Linxo, et nous avons trouvé une envie commune avec le Crédit Agricole, quant à notre plan de développement. »

Un chiffre d’affaires triplé depuis 2018

Bruno Van Haetsdaele, Linxo

La fintech, installée à Aix-en-Provence, avait mis la main sur Sharepay en 2018, éditeur d’une carte de paiement en commun éphémère  (lire ci-dessous), lui permettant ainsi de renforcer son offre de gestion instantanée de son budget auprès d’une clientèle particulière. « Nous avons également bénéficié de la directive européenne 2018 sur les services de paiement pour ouvrir notre API à davantage d’acteurs bancaires », poursuit le dirigeant. Ce dernier est demeuré silencieux sur les revenus de la société, dont 10% sont réalisés à l’international. À la tête d’une équipe de 80 personnes, il revendique cependant une croissance multipliée par trois depuis 2018. Pour rappel, la fintech, permettant d’agréger plusieurs comptes bancaires de différentes banques, facilite également les demandes de prêt pour les particuliers ainsi que les souscriptions d’assurance.

 

Conseil juridique Joffe & Associés :

Corporate-M&A : Virginie Belle, Johann Mendez

Fiscal : Virginie Davion, Clémentine Lemasson

UI GESTION CONFIRME SON ARRIVEE CHEZ DACO FRANCE

Ce LBO permet aux fils du fondateurs, Alain et Michel Abitbol, de s’offrir une position de contrôle dans la société à la tête de la marque de fruits secs Daco Bello.

UI Gestion signe bel et bien son arrivée chez Daco France, comme Capital Finance l’avait déjà évoqué en septembre 2019. L’investisseur a mobilisé trois de ses fonds (Cap 6, Cap Grand Ouest et son véhicule dédié à l’agroalimentaire) pour devenir actionnaire de cette société, plus connue pour la marque de fruits secs Daco Bello. Il rejoint les dirigeants, Michel et Alain Abitbol, qui profitent de l’opération pour reprendre le contrôle de la PME qu’a créé leur père en 1974. L’opération a aussi offert une fenêtre de liquidité à Bee Up Capital, l’ex-Industries & Finances. Un réinvestissement de ce dernier ne serait néanmoins pas exclu – il en aurait la possibilité pour une durée limitée. Ce MBO s’inscrit sous le signe de la modération sur le plan de l’effet de levier : le montant de la dette senior est inférieur à 3 fois l’Ebitda. Forte de près de 100 M€ de chiffre d’affaires 2019, Daco France surfe naturellement sur l’évolution des tendances de consommation vers davantage de produits sains, qu’ils soient conditionnés ou vendus en vrac. La PME de 450 salariés attend de ce changement d’actionnaire qu’il lui donne les moyens de concrétiser des acquisitions. L’objectif final étant pour lui d’élargir ses canaux de distribution, de renforcer son offre de produits et de se lancer véritablement à l’international – ses ventes à l’export restant encore marginales. L’entreprise dispose aujourd’hui de trois sites de production. Il y a deux ans, elle avait eu l’opportunité de mettre la main sur une unité de conditionnement qui évoluait jusqu’alors dans l’« empire » de Monique Piffaut, à Ablis (Yvelines).

Conseil juridique Joffe & Associés : (Aymeric Dégremont, Charlotte Viandaz, Virginie Davion, Tehani Goy & Géraldine Lepeytre).

HARVESTR LEVE 600 000 EUROS

Lancée il y a un an à peine, l’entreprise française de product management Harvestr lève 600 000 euros auprès du Fonds Ambition Amorçage Angels (F3A) du Programme d’investissements d’avenir (PIA) géré par Bpifrance, et d’entrepreneurs reconnus parmi lesquelles Roxanne Varza, la directrice de Station F, au travers du fonds Atomico.

Alors que le numérique s’imprègne dans tous les pans de la société, les entreprises font de plus en plus appel à des product managers pour les accompagner dans la création et l’amélioration de leurs produits en se focalisant sur l’expérience utilisateur. « Toutes les entreprises se veulent customer-centric. Pour cela elles ont besoin d’outils et de méthodes qui leur permettent de gagner en agilité et de systématiser cette approche. C’est ce que nous leur apportons à travers notre plateforme » explique Valentin Huang, cofondateur et CEO d’Harvestr.

La startup, créée en 2018, propose une plateforme intégrant l’ensemble des outils nécessaires à une gestion efficace du développement et de l’optimisation du produit. Cette solution est en réalité un logiciel en Saas qui apporte liberté et flexibilité à ses utilisateurs, répartis dans 7 pays à travers le monde. Parmi ses plus gros clients : des références françaises telles que Dailymotion, 360Learning et En Voiture Simone.

Harvestr, une pépite du Future 40 de Station F

Avec cette première levée de fonds de 600 000 euros, la startup veut accélérer sa croissance et renforcer sa place sur le marché, en France mais aussi à l’international. Elle espère également collaborer avec des entreprises de taille plus importante. Parmi les investisseurs qui la suivent dans sa croissance : Nicolas Hernandez et Guillaume Alary (cofondateurs de 360Learning), Thomas Boudalier (CTO d’Imagino, ex-CTO de Neolane), et la directrice de Station F, Roxanne Varza. Cette dernière ne soutient pas Harvestr qu’au travers de cet investissement puisque la jeune pousse a récemment été mise en avant dans le Future 40, un classement des pépites les plus prometteuses de Station F.

Conseil juridique Joffe & Associés : (Thomas Saltiel & Charlotte Viandaz).

MEDTECH : ALVEN MENE UN TOUR DE TABLE DE 15 MILLIONS DE DOLLARS DANS CARDIOLOGS

Cardiologs veut gagner du terrain en Amérique du Nord et en Europe. Pour ce faire, la MedTech française, qui développe une solution d’interprétation automatique des électrocardiogrammes (ECG), vient de boucler un nouveau tour de table de 15 millions de dollars en série A mené par Alven. Les investisseurs historiques, ISAI, Idinvest, Bpifrance, Kurma Diagnostics et le Paris-Saclay Seed Fund, ont remis au pot dans le cadre de cette opération.

Auparavant, Cardiologs avait levé 5,3 millions d’euros en octobre 2017 pour entrer dans sa phase commerciale aux États-Unis. La même année, la société avait d’ailleurs obtenu le feu vert de la Food and Drug Administration (FDA), l’agence fédérale américaine des denrées alimentaires et des médicaments, pour utiliser sa plateforme d’analyse des ECG de l’autre côté de l’Atlantique. L’entreprise veut désormais accroître un peu plus son poids sur le marché le plus important du secteur.

Une IA capable de détecter une centaine d’anomalies cardiaques

Fondée en 2014 par Yann Fleureau et Jia Li, la MedTech parisienne s’appuie sur l’intelligence artificielle pour simplifier l’interprétation des électrocardiogrammes (ECG). Et pour cause, l’analyse de cet examen, nécessaire pour détecter des pathologies cardiovasculaires (bradycardie, tachycardie, fibrillation auriculaire…), peut se révéler compliquée pour les cardiologues, d’autant plus qu’il existe plus d’une centaine de troubles cardiaques qui peut être repérés avec un ECG. Dans ce contexte, gagner du temps et de la précision est un impératif vital pour les médecins afin d’apporter à leurs patients la solution la plus appropriée, de manière à éviter un infarctus ou un AVC.

Pour éprouver sa technologie, Cardiologs dispose d’une base de données de plusieurs centaines de milliers d’ECG, enrichie en permanence, qui permet d’améliorer l’efficacité des algorithmes. Le modèle d’intelligence artificielle conçu par la start-up française a ainsi été affiné au fil du temps grâce à l’apport de plus de 1,4 million d’enregistrements d’ECG, de manière à être en mesure de pouvoir détecter plus d’une centaine d’anomalies cardiaques différentes. Le nouveau financement doit ainsi permettre d’étoffer la technologie de la société avec de nouvelles intégrations et des applications étendues pour faciliter le quotidien des cardiologues.

Conseil juridique Joffe & Associés : (Thomas Saltiel & Camille Malbezin).