Fountaine Pajot revoit son équipage

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Le fabricant et distributeur de catamarans rochelais coté aux 168 M€ de revenus va remplacer après cinq ans NextStage comme minoritaire par Arkéa Capital Partenaire, qui va l’accompagner à long terme pour une plaisance plus responsable.

 

Fountaine Pajot navigue avec un nouveau financier. Après avoir accueilli NextStage AM en 2015 (lire ci-dessous), le numéro 2 mondial de la plaisance s’apprête à accueillir Arkéa Capital Partenaire au capital de sa holding de contrôle La Compagnie du Catamaran. Cette opération, survenue au terme d’un process concurrentiel organisé au début de l’année par Mazars CF et Vulcain, prend uniquement la forme de rachat de titres auprès de NextStage AM (via ses véhicules NextStage SCA et le FCPR NextStage Rendement). Le nouvel investisseur deviendra ainsi le deuxième actionnaire de la holding la Compagnie du Catamaran, aux côtés de la famille Fountaine qui en restera l’actionnaire majoritaire. « S’inscrivant dans une industrie cyclique et soucieux d’une stabilité capitalistique, le groupe familial avait la volonté de trouver un partenaire de long terme, au capital patient », explique Matthieu Boyé, associé chez Mazars CF qui a notamment sollicité fonds bancaires, evergreen et family offices.  Ayant raflé la mise, notamment du fait de son ADN d’acteur régional et de sa volonté affichée d’accompagner ses sociétés en portefeuille pendant plus de dix ans, Arkéa Capital Partenaire connaissait particulièrement Fountaine-Pajot pour déjà d’être intéressé au dossier en 2015. La réalisation de cette transaction, négociée indépendamment du cours de Bourse mais dont le montant reste confidentiel, est subordonnée à l’obtention d’une dérogation de l’AMF dont la demande déposée est en cours d’instruction.

 

Un chiffre d’affaires pénalisé par le Covid-19

 

Matthieu Boyé, Mazars Corporate Finance

Matthieu Boyé, Mazars Corporate Finance

 

Né en 1976 à Aigrefeuille-d’Aunis près de La Rochelle, le groupe Fountaine Pajot est aujourd’hui deuxième acteur mondial de la conception, fabrication et distribution de catamarans (derrière Lagoon) avec sa marque Fountaine-Pajot. Depuis 2018 et son acquisition de Dufour Yachts (lire ci-dessous), il se positionne également comme numéro 2 mondial des monocoques, juste après Bénéteau. Des activités qui s’inscrivent sur un marché des loisirs nautiques en forte expansion depuis plusieurs années, mais subissant aujourd’hui un coup d’arrêt porté par la crise. Avec 168,3 M€ de ventes générées sur l’exercice clos en août 2020, le chiffre d’affaires du groupe accuse ainsi un recul de 18,7 % sur un an, en rupture avec neuf années consécutives de croissance. La faute à la crise, et de la « baisse d’activité brutale de mars à juin », justifie le groupe, qui compte plus de 1 300 collaborateurs basés en Nouvelle-Aquitaine. Fortement ancré à l’étranger, il réalise 82 % de ses ventes réalisées à l’export dans une cinquantaine de pays. Depuis sa création, il a ainsi créé plus de 45 modèles et livré 3 000 catamarans dans le monde entier.

 

Un potentiel de croissance

 

Thomas Trideau Arkea Capital

Thomas Trideau, Arkea Capital

 

Mais le groupe rochelais aujourd’hui dirigé par Nicolas Gardies envisage un rebond rapide. Pour ce faire, il entend pallier l’annulation de salons nautiques par la création d’événements privés notamment à travers ses concessionnaires et des actions marketing web renforcées. Du fait du « besoin d’évasion et de vacances » des particuliers après la crise, le groupe anticipe un retour à la normale de son activité dès le prochain exercice. Un sentiment partagé par son nouvel actionnaire. « Nous avons la conviction que le groupe dispose encore d’un réel potentiel de croissance, à la fois dans les sous-jacents de marché que sur ses positions. De nombreuses synergies restent notamment à réaliser via les réseaux de Fountaine-Pajot et de Dufour Yachts », assure Thomas Trideau, directeur de participations chez Arkéa Capital Partenaire, ajoutant que « le carnet de commandes du groupe s’est bien rempli depuis la rentrée ». Misant historiquement gros sur l’innovation et le renouvellement fréquent de ses gammes, Fountaine Pajot devrait sortir l’année prochaine pas moins de cinq nouveaux produits. Un rythme d’investissement que n’infléchira pas Arkéa Capital Partenaire, malgré une tendance vers plus de durabilité. « Nous souhaitons accompagner Fountaine Pajot dans la contribution à une plaisance plus responsable, avec une empreinte carbone plus faible tant dans la conception des bateaux que dans les modes de consommation », poursuit Thomas Trideau. Au lendemain de l’annonce de l’opération le 20 novembre, le cours du groupe coté sur Euronext grimpait de près de 3,7 % à 73 € par action.

 

Les intervenants de l’opération COMPAGNIE DU CATAMARAN

 

Livestorm réunit ses historiques

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L’éditeur francilien d’un logiciel de vidéoconférence et d’outils marketing pour les professionnels syndique, plus tôt que prévu, une série B de 25 M€, menée par ses VCs historiques Aglaé Ventures, Bpifrance et Raise Ventures rejoint par Idinvest Parners.

Gilles Bertaux, Livestorm

Gilles Bertaux, Livestorm

 

Il y a un an, Livestorm commençait à mettre à profit l’argent de sa série A, bouclée en septembre 2019, notamment en structurant son équipe commerciale pour répondre aux attentes des grands comptes (lire ci-dessous). Une dépense fructueuse, puisqu’au début de l’année 2020, l’éditeur francilien d’un logiciel de vidéoconférence et d’outils marketing pour les professionnels revendiquait alors globalement près d’un millier de clients. La jeune pousse, qui avait généré près d’1 M€ de chiffre d’affaires en 2018, se trouve alors « dans les starting blocks » et vise à multiplier sa croissance par 2 voir 2,5 pour la fin d’année (contre plus de 2,5 en 2019). Cependant, avec l’apparition de la crise sanitaire et de la première période de confinement au premier trimestre, ainsi que de la mise en place du télétravail, Livestorm dépasse alors, dès le mois d’avril, ses ambitions, et doit alors revoir toutes ses prédictions à la hausse. Il décide alors d’en profiter pour syndiquer un nouveau tour de table, dans le but affiché d’entretenir sa croissance. La start-up francilienne boucle ainsi, en direct, une levée de fonds de 25 M€, menée par deux de ses actionnaires historiques, Aglaé Ventures et Bpifrance, via son fonds Ambition Numérique devant Raise Ventures, investisseur arrivé en 2019. Idinvest Partners en profite pour faire son entrée au capital.

 

L’embarras du choix

 

François Collet, Raise

François Collet, Raise

 

La série B ne devait cependant pas être un sujet avant 2021. L’engouement pour le marché des solutions de réunions en ligne et de webinars a cependant rebattu les cartes, avec notamment un nombre important de demandes entrantes d’investisseurs reçues de toutes parts, américaines et européennes. « C’est un segment de marché qui a le vent en poupe, et sur lequel les valorisations sont très importantes, confirme François Collet, associé au sein de Raise Ventures, qui se renforce au capital. La tendance n’est depuis pas retombée, et cela a été l’un des facteurs dans le fait de réinvestir de façon conséquente dans cette nouvelle levée de fonds. » Après avoir laissé passer l’été, l’éditeur choisit alors une stratégie, « celle de bouger rapidement, de vite avancer sur une opération qui faisait sens pour l’entreprise, ce dont étaient capables nos actionnaires historiques, qui sont évidemment alignés avec nos objectifs, explique Gilles Bertaux, l’un des associés fondateurs de la jeune pousse, créée en 2016. L’arrivée d’Idinvest Partners, l’un des plus gros acteurs européens, nous a également permis d’avoir un nouveau partenaire, mais aussi de préserver une histoire, une identité continentales. »

 

La création d’une place de marché de plug-ins

 

Cependant, Livestorm ne cache pas son intention de s’affirmer sur le sol américain, un marché qui représente déjà près d’un tiers de sa base de 3 500 clients, face à Zoom, l’un des acteurs des solutions de téléconférence. Engagé depuis le début d’année sur le segment grands comptes, l’éditeur, historiquement positionné sur celui des PME, veut ainsi gagner en notoriété outre-Atlantique, en façonnant notamment son équipe de vente, aujourd’hui composée de cinq collaborateurs, contre un effectif souhaité de 30 à 40 visé à la fin 2021. Une centaine de personnes devraient être recrutées de manière globale d’ici l’année prochaine. D’autres objectifs, plus techniques, sont en vue, dont notamment celui de créer l’une des plus grosses places de marché de plugins pouvant être connectés à l’outil vidéo édité par l’entreprise. « L’idée est de pouvoir offrir la possibilité à nos clients de personnaliser leur solution Livestorm, et ainsi de s’adapter à la façon dont ils travaillent, poursuit le dirigeant, à la tête d’une équipe de 56 salariés. Ce dernier souhaite aussi atteindre le nombre de 10 000 personnes pouvant participer aux réunions, webinars ou événements en ligne, actuellement fixé à 2 000. Des ambitions qui devraient lui permettre d’atteindre un multiple de croissance de six en 2021, déjà franchi en 2020.

 

Les intervenants de l’opération

 

Sophie Lebreuilly déguste avec un fonds spécialisé

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Fort d’un chiffre d’affaires de 12,7 M€ l’an dernier, le réseau de 18 boulangeries, présent surtout dans les Hauts-de-France, invite FrenchFood Capital, nouvel actionnaire majoritaire pour une valorisation comprise entre 10 et 15 M€. Lire le communiqué de presse.

 

Sophie Lebreuilly accueille un nouveau convive à sa table. Créé en 2014, le réseau de boulangeries, réalisant un chiffre d’affaires de 12,7 M€ en 2019, ouvre une majorité de son capital au fonds spécialisé, FrenchFood Capital en signant la septième opération de son premier fonds closé en avril 2019 pour 132 M€ (lire ci-dessous et voir sa fiche annuaire). Ce dernier est désormais abondé à hauteur d’environ 50 %. L’investisseur participe dans sa fourchette moyenne d’intervention (tickets d’equity allant de 3 à 15 M€) pour une valorisation comprise entre 10 et 15 M€, selon nos informations. Un processus d’enchères rassemblant des fonds locaux et nationaux ainsi que des industriels avait été organisé par Capstone Finance à partir de juin dernier. Le nouvel entrant rejoindra les deux financiers historiques, Generis Capital Partners et Finorpa, qui en profitent pour réinvestir – ils avaient apporté 1,5 M€ en décembre 2015. Les co-fondateurs et dirigeants, Sophie Lebreuilly et son mari Olivier, conservent une minorité des titres en réalisant du cash-out. Le financement du montage prend la forme d’une dette senior apportée par Arkéa Banque. Une ligne capex est, également, comprise.

 

Accélération des ouvertures

Paul Moutinho

Paul Moutinho, FrenchFood Capital

 

Employant environ 200 collaborateurs, Sophie Lebreuilly s’appuie sur un réseau de 18 boulangeries d’une superficie moyenne de 350 M² dont 16 implantées dans la région Hauts-de-France. Une nouvelle boulangerie va être créée le mois prochain. Le modèle de franchise a été démarré il y a deux ans avec à la clé six franchisés. Cette première opération à effet de levier lui donnera de nouveaux moyens financiers pour accélérer le rythme d’ouverture de nouveaux points de vente. Une cinquantaine d’établissements devrait voir le jour à l’horizon cinq ans dans les Hauts-de-France mais également dans les régions limitrophes telles que la Normandie ou la Champagne-Ardenne. Sur l’exercice en cours, les revenus devraient légèrement augmentés en raison du faible impact de la crise sanitaire sur l’activité. « Dès le mois de janvier prochain, les ouvertures vont connaître un accroissement significatif en mettant l’accent sur le modèle en propre. Dans le contexte de crise sanitaire, nous ne nous interdisons pas de regarder les opportunités de croissance externe qui se présenteront », indique Paul Moutinho, associé de FrenchFood Capital. Si la société atteint son objectif, elle devrait tripler de taille dans les cinq ans.

 

Les intervenants de l’opération BOULANGERIES SOPHIE LEBREUILLY

Duralex Peintures se colorie avec un homologue

CF NEWS – PAR 

 

Le fabricant francilien de peintures de spécialités générant 6 M€ de revenus est cédé par son fondateur Xavier Sebaux, Bpifrance et Siparex à Haghebaert Frémaux, un acteur familial de la peinture.

Duralex Peintures ouvre une nouvelle page de son histoire actionnaire avec un autre industriel. Le fabricant francilien de peintures de spécialité a connu deux LBO successifs. Le premier a été structuré, en 2006 par Initiative & Finance détenant environ 2/3 du capital. L’investisseur a cédé l’intégralité de sa participation en 2015 à Xavier Sebaux, le dirigeant depuis 2009, nouvel actionnaire majoritaire. Un duo de financiers minoritaires, Bpifrance et Siparex , participent au montage en injectant chacun 1,5 M€, en actions et obligations convertibles (lire ci-dessous). Des réflexions sur l’évolution de l’actionnariat ont été mené, en 2019, pour aboutir sur le lancement d’un process d’enchères par l’équipe de Mazars Corporate Finance à la fin de l’année dernière. « Nous avons centré notre recherche sur des industriels français et européens. Plusieurs offres ont été remises avant le confinement et confirmées après grâce a la bonne résistance du positionnement de Duralex », indique Matthieu Boyé, associé de Mazars de Corporate Finance. Par la suite, en plein confinement, Haghebert Frémaux, un acteur familial de la peinture, a formulé une proposition mieux-disante. Il rachète 100 % des titres de Duralex Peintures auprès de Xavier Sebaux, Bpifrance et Siparex.

 

Un impact limité du Covid-19 sur les comptes

 

Xavier Sebaux Duralex Peintures

 

Xavier Sebaux, Duralex Peintures

 

A l’issue de l’opération, le dirigeant conserve son poste et assurera une période de transition comprise entre 12 et 24 mois. Créé en 1960 et basé à Bobigny en Seine-Saint-Denis, Duralex Peintures fabrique des peintures bâtiment pour les professionnels et plus particulièrement des peintures techniques spécifiques au sol et toiture. Son portefeuille de clients comprend des distributeurs indépendants et des réseaux intégrés des principaux fabricants de peinture couvrant principalement l’Ile-de-France. Il a généré, l’an dernier, un chiffre d’affaires d’environ 6 M€. Ce chiffre ne devrait pas être amené à baisser en raison du redémarrage très important de l’activité, les mois qui ont suivi le confinement. Cette acquisition permet à Haghebaert Frémaux – implanté à Villeneuve d’Ascq dans le Nord – de bénéficier de synergies importantes tant au niveau des produits, que de la clientèle et du maillage géographique. Elle est financée en partie par une dette obligataire fournie par le fonds IRD Gestion. Le groupe familial dirigé et détenu par Guillaume Frémaux se spécialise dans les peintures industrielles pour des revenus supérieurs à 12 M€ l’an dernier.

 

Les intervenants de l’opération DURALEX PEINTURES

Alès Groupe repart avec Roger & Gallet

CF NEWS – PAR 

 

En RJ depuis début juillet, le groupe de cosmétique (marques Lierac, Phyto, Joawé…) de 208,6 M€ de revenus acculé par la crise sanitaire vient d’être repris à la barre par Impala qui débourse 120 M€ et rétrocède le pôle coiffure à ses dirigeants.

Le tribunal de commerce de Paris a désigné Impala comme repreneur des activités commerciales et industrielles d’Alès Groupe. Le holding d’investissement de Jacques Veyrat prend donc le contrôle des marques Lierac (soins anti-âge), Jowaé (soins naturels) et Phyto (produits capillaires) qu’il adosse à Roger & Gallet, formant ainsi, selon ses déclarations, un ensemble de 200 M€. Le pôle des produits de coiffure pour les professionnels (marques Subtil, Kydra…environ 45 M€ de chiffre d’affaires) est confié à ses dirigeants, conformément à l’offre qu’ils avaient déposée conjointement avec Impala. Ces derniers financent d’ailleurs leur projet en grande partie grâce à ce dernier qui leur a accordé un prêt obligataire de 5 M€. Au total, ce sont 1120 postes (sur 1198), dont 650 en France sur 707, qui sont sauvés. Impala a par ailleurs signé un accord avec la famille pour la reprise de la marque Patrick Alès (pour moins de 1 M€ selon nos informations) et un intéressement sur les plus values potentielles qui lui seraient liées. Outre le prix de cession de 13,5 M€, Impala a annoncé qu’il débourserait plus de 100 M€  pour «  relancer l’innovation et retrouver un développement solide et durable ». Pour cela, il place à la tête du nouvel ensemble Stéphane Enouf, l’ancien dirigeant de Caudalie.

 

Projet industriel autour de quatre marques

Vincent Revol, Impala

Vincent Revol, Impala

 

Appelé il y a deux ans au chevet du groupe déjà mal en point, Impala avait alors étudié le dossier. Et l’avait refermé au vu de sa complexité. C’est le marocain Co-Capital qui avait alors injecté 20 M€ (lire ci-dessous). « Le grand changement qui explique que nous l’ayons réétudié, c’est notre rachat, entre temps, de la marque (et seulement de la marque) Roger & Gallet », souligne Vincent Revol, directeur associé chez Impala (lire ci-dessous). Avec le groupe Alès, le financier dispose désormais d’un outil industriel et d’une force commerciale et marketing sur lesquels s’appuyer pour mettre en œuvre son projet stratégique articulé « autour de quatre marques parfaitement complémentaires distribuées en pharmacies et en parapharmacies ». Un « projet industriel et commercial », insiste Vincent Revol, fondé sur le redressement, avec une nouvelle équipe de management, l’adossement des activités à Roger & Gallet et l’intégration du site industriel à P&B, une participation d’Impala spécialisée dans la sous-traitance cosmétique (lire ci-dessous). Projet qui avait remporté l’adhésion des salariés avant d’être choisi par le tribunal.

 

Offre combinée Naxicap/ Dzeta jugée irrecevable

Ce dernier avait reçu par ailleurs deux offres, au 7 août, date limite de leur dépôt. L’une était portée par Naxicap/Nexstone et l’autre par Dzeta. Les premiers ont travaillé sur un plan de continuation et sur un plan de cession. Le second avait indiqué, le 7 septembre, ne pas soutenir son offre, faute d’avoir trouvé un accord de financement avec un partenaire chinois, puis avec Co-Capital, comme il l’avait ensuite envisagé, ainsi qu’avec le manager pressenti. Dzeta  et Naxicap-Nexstone ont finalement présenté une offre combinée, calquée sur les termes de l’offre de ce dernier mais au prix du premier (15 M€). Une proposition jugée par certains organes de la procédure, le CSE, le juge, le procureur… comme irrecevable. Ce que contestent les « perdants » qui chercheraient un angle de contre- attaque, au moment où nous écrivons et qui, de leur côté, évoquent le rachat de la marque Patrick Alès pour un montant de 4 à 6 M€ et un earn out qui porterait la somme finalement versée à la famille à quelque 10 M€ . Fondé en 1969 par le coiffeur Patrick Alès, le groupe éponyme n’a cessé de perdre du chiffre d’affaires ces dernières années avec un endettement qui avait passé la barre des 100 M€. Au moment du jugement, sa situation de trésorerie était telle que le groupe n’était plus en mesure de payer ses fournisseurs. Le passif déclaré s’élève à plus de 125 M€. « Le problème de ce groupe, ce n’est pas tant l’argent que la façon dont il a été géré » confient plusieurs proches du dossier.

 

les intervenants de l’opération ALÈS GROUPE (LIERAC ET PHYTO)

Société cible : ALÈS GROUPE (LIERAC ET PHYTO)
Acquéreur ou Investisseur : IMPALA , Jacques Veyrat , Vincent Revol
Cédant : ACTIONNAIRES FAMILIAUX , Romain Alès
Acquéreur Avocat Corporate : LATHAM & WATKINS , Alexandra Bigot , Thomas Doyen , Célia Jiquel , Eeva Bernard , Alexander Crosthwaite , Louise Gurly
Acq. Avocats d’Affaires Financement : LATHAM & WATKINS , Virginie Terzic
Acq. Avocat d’Affaires Concurrence : LATHAM & WATKINS , Adrien Giraud
Acq. DD Sociale : JOFFE & ASSOCIES , Géraldine Lepeytre
Cédant Avocat corporate : SIMON ASSOCIES , Jean-Charles Simon
R.J.: FACQUES HESS BOURBOULOUX (FHB) , Hélène Bourbouloux , SCP BECHERET-THIERRY-SENECHAL-GORRIAS (BTSG) , Stéphane Gorrias
Société Banquier d’Affaires / Conseil M&A : LAZARD
Société Avocat d’Affaires Corporate : VEIL JOURDE , Géraud Saint-Guilhem
Société Avocat d’Affaires Financement : WEIL GOTSHAL & MANGES , Jean-Dominique Daudier De Cassini

 

Premier closing pour le fonds deeptech d’Elaia

CF NEWS – PAR 

 

La société de capital-risque valide la première étape du fonds d’amorçage Alpha II, avec 30 M€, apporté entre autres par l’Inria, FNA 2, Covéa Finance et BNP Paribas. Le FPCI, qui vise entre 30 et 40 lignes, ambitionne d’atteindre une taille de 65 M€.

 

Anne-Sophie Carrese, Elaia Partners

Anne-Sophie Carrese, Elaia Partners

 

L’annonce de la création du véhicule Alpha II aura devancé de quelques semaines la crise sanitaire de la Covid-19 et la mise en place du confinement (lire ci-dessous). Ces derniers auront retardé son lancement par Elaia Partners de près de trois mois. Finalement achevé en juillet dernier, le premier closing du fonds d’amorçage, dédié aux start-up françaises et européennes de la deeptechatteint 30 M€. La collecte de ce FPCI, débutée en septembre 2019, réunit entre autres, pour le moment, des investisseurs comme l’Inria, avec un ticket de 5 M€, ainsi que le fonds FNA 2, géré par Bpifrance dans le cadre du Programme d’investissement d’avenir et déjà souscripteur du véhicule d’amorçage Pertinence Invest 2 de Sofimac Innovation lancé en juin dernier, également consacré au financement des innovations de rupture (lire ci-dessous). Le profil des investisseurs se diversifie avec un institutionnel, Covéa Finance, ainsi que le groupe bancaire BNP Paribas. La variété des profils des LPs était d’ailleurs au cœur de la stratégie de la société de capital-risque, en ciblant donc des industriels mais également des family offices. « Les corporate peuvent représenter des opportunités de partenariats et de clientèle pour plusieurs jeunes pousses, et par la suite être potentiellement séduits par un projet de rachat, explique Anne-Sophie Carrese, l’une des sept partners d’Elaia. Les FO sont pour leur part plus installés dans une logique plus financière que stratégique. » La période de souscription devrait s’achever d’ici fin juillet 2021, avec un objectif affiché depuis plusieurs mois de 65 M€, le hard cap étant, lui, fixé à 90 M€.

 

Un portefeuille de 30 à 40 lignes 

 

Pour rappel, Alpha II est le successeur de la SCR IT-Translation, composée d’une trentaine de lignes, et dont Elaia a repris la gestion auprès de la banque publique mais également de l’Inria. L’Institut national de recherche en informatique et en automatisme, devenu partenaire de la société de capital-risque en 2017, est ainsi resté « un acteur essentiel de par son réseau académique composé de plusieurs universités et organismes de recherche, ce qui a constitué un terreau technologique très important, poursuit l’associée. À cela, nous avons ajouté notre expérience du métier de l’investissement, dans l’early stage, notamment avec notre fonds Alpha (lire ci-dessous), pour constituer ainsi une double expertise. » Le FPCI vise entre 30 à 40 lignes, en ciblant notamment les thématiques de la santé numérique (comme les logiciels de guidage pour des opérations), le remote (comme la cybersécurité ou le travail à distance), l’Internet des Objets ou encore les systèmes embarqués. Les premiers investissements devraient intervenir d’ici plusieurs semaines. Si le portefeuille devrait privilégier les start-up hexagonales, à 80 %, il restera cependant très attentif aux opportunités d’investissements en Europe.

 

les intervenants de l’opération

 

  • Société de gestion ELAIA PARTNERS 
  • Investisseur(s) du fonds BPIFRANCE INVESTISSEMENT , COVEA , GROUPE BNP PARIBAS 
  • Avocat(s) d’affaires JOFFE & ASSOCIES , Olivier Dumas  

Les barres Balarama au régime fruits secs

CF NEWS – PAR HOUDA EL BOUDRARI | vendredi 11 septembre 2020

 

Le spécialiste tourangeau des barres nutritionnelles aux 6 M€ de revenus rejoint le giron de Daco Bello, aux 100 M€ de chiffre d’affaires, qui signe là son premier build-up depuis son LBO ter avec UI Gestion fin 2019.

 

Les barres énergétiques, chocolatées et céréalières de Balarama rejoignent les assortiments de fruits secs de Daco Bello. Quelques mois après son LBO ter avec UI Gestion (lire ci-dessous), Daco Bello signe un premier build-up pour compléter sa gamme et ajoute un périmètre de 6 M€ à ses 100 M€ de revenus. La cible devrait bénéficier de l’expertise de développement sur des bases saines et pérennes de son repreneur après une décennie chahutée avec des actionnaires qui n’ont pas su en structurer la croissance. La société tourangelle créée en 1986 a été d’abord dans le giron du chocolatier Monbana détenu par la famille Guattari qui s’en est délesté en 2010 dans le cadre d’un MBI orchestré par la holding Trixaim du duo d’entrepreneurs Didier Giroux et Dominique Rault (lire ci-dessous). Ces derniers se sont dispersés dans la reprise un an après de Cacolac (lire ci-dessous) et ont échoué dans les deux cas, Cacolac ayant retrouvé son actionnariat familial en 2015 et Balarama se retrouvant en liquidation judiciaire en 2014, et repris à la barre par un autre duo formé par Alain et Guillaume Devivier, cédants actuels.

 

Adresser les segments Sport et Minceur

Michel Abitbol, Daco France

Michel Abitbol, Daco France

 

Cette page devrait être désormais tournée pour le spécialiste des barres nutritionnelles, dont les revenus stagnent depuis plus de dix ans sur un marché du snacking sain où Daco Bello détient une position leader en France. Avec un quart de parts de marché devant des groupes coopératifs, la PME francilienne a connu une belle croissance, essentiellement organique : passant de 60 M€ de chiffre d’affaires en 2012 à environ 100 M€ aujourd’hui. Cette acquisition permet à Daco France d’adresser les segments « Minceur », « Sport » et « En-cas » auprès de professionnels de la diététique, des distributeurs alimentaires européens et des acteurs de la grande distribution. Balarama retrouve pour l’occasion un manager de son ancien actionnaire Monbana, Dominique Renault, qui vient d’en prendre les rênes opérationnelles cet été. Ces dernières années, Daco Bello, mené par Michel et Alain Abitbol, fils du fondateur, a pris des participations minoritaires dans Super Nuts, un petit acteur spécialisé dans l’enrobage de noix de cajou et dans « La compagnie des amandes », une société co-fondée par Arnaud Montebourg qui co-investit avec les agriculteurs dans les vergers d’amandiers et propose « une solution complète de soutien technique et financier pour relancer la culture de l’amandier dans le midi et en Corse ». Fin 2018, Daco Bello s’était également offert la majorité du capital de Gula (lire ci-dessous), spécialiste de la vente de fruits secs sur internet.

 

les intervenants de l’opération

 

microDON rachetée par KissKissBankBank & CO

Par Carenews PRO – Publié le 16 juillet 2020

 

Filiale de La Banque Postale, l’entreprise pionnière du financement participatif KissKissBankBank & Co vient d’annoncer le rachat de microDON, entreprise sociale à l’origine de l’ARRONDI sur paiement et sur salaire.

 

Lancée par Adrien Aumont, Ombline le Lasseur et Vincent Ricordeau en septembre 2009, KissKissBankBank & Co a popularisé le crowdfunding en France. Elle revendique le financement de 22 000 projets associatifs, créatifs ou entrepreneuriaux grâce à la collecte de 110 millions d’euros auprès de 1,9 million de personnes.

 

KKBB a lancé en 2015 Lendopolis, une plateforme qui permet d’investir son épargne dans le financement des énergies renouvelables, avant d’être rachetée en 2017 par la Banque Postale et de prendre une participation majoritaire dans la régie solidaire Goodeed en 2018.

 

KISSKISSBANKBANK & CO RENFORCE SA STRATÉGIE BTOB

C’est dans une logique de renforcement de sa stratégie BtoB que KissKissBankBank & Co a annoncé aujourd’hui le rachat de microDON, sans toutefois révéler le montant de la transaction. L’entreprise agréée ESUS est réputée pour avoir mis en place L’ARRONDI solidaire (sur paiement et salaire) et le don de temps permettant à chacun de soutenir au quotidien des associations d’intérêt général. Plus de 20 millions d’euros ont été collectés et intégralement reversés à plus de 1 200 associations depuis la création de microDON.


> À lire aussi : [CHIFFRE] L’ARRONDI solidaire : microDON a récolté 7,4 millions d’euros de dons en 2019


« Nous sommes très heureux de rejoindre KissKissBanKBank & Co, avec un projet collectif, construit avec tous les salariés et mûri depuis plus d’un an. Il s’inscrit parfaitement dans notre vision d’entreprise solidaire, nos valeurs et notre volonté à tous de démultiplier l’impact de nos entreprises partenaires au service du monde associatif, qui fait face à des besoins croissants dans un contexte de crise sociétale et environnementale sans précédent », s’est félicité le fondateur de microDON Pierre-Emmanuel Grange dans un communiqué.

La rédaction

Axium package son LBO

PAR | 26 juin 2020 – CF NEWS

Fort de 60 M€ de revenus, le fabricant ligérien d’emballages en plastique, remplace ses minoritaires par Cerea Partners, majoritaire, et Bpifrance Investissement. Le management en profite pour réinvestir. 

 

Axium recompose son actionnariat via sa toute première opération à effet de levier. Jusqu’à présent, le fabricant d’emballage en plastique misait sur des financiers minoritaires, dont Garibaldi Participations, Siparex, ou encore Crédit Mutuel Equity, qui était entré en 2016 avec 10 % des parts. Cette fois, c’est un actionnaire majoritaire qui se fraie une place à son capital, Cerea Partners (par le biais de Cerea Capital II), en injectant entre 10 et 20 M€. Le management et le dirigeant, qui constituent le deuxième bloc de l’actionnariat, réinvestissent. Bpifrance Investissement s’immisce quant à lui comme actionnaire minoritaire. Une partie de la famille du dirigeant, qui souhaitait réaliser son patrimoine, en profite pour quitter le capital, de même que Crédit Mutuel Equity. L’opération a été initiée en septembre, dans un contexte de « plastic bashing » à son apogée en France, avec un process orchestré par Mazars CF ciblant plusieurs fonds connaisseurs du monde du packaging en plastique. Elle valoriserait l’entreprise entre 50 et 75 M€.

 

Un closing décalé

Antoine Peyronnet, Cerea Partners

Antoine Peyronnet, Cerea Partners

 

Initialement prévu pour fin mars, le closing s’est finalement tenu le 25 juin. Un report induit par la nécessité de trouver un remplaçant à l’arrangeur initial, ayant fait faux bond au moment du confinement malgré les offres fermes reçues. Caisse d’Epargne a finalement été retenue pour arranger une dette légèrement supérieure à 3 fois l’Ebitda, aux côtés deLa Banque Postale, le CIC, la Banque Populaire et le Crédit Agricole. Mais en dépit des craintes, l’entreprise n’a pas connu la crise. « L’activité agro-alimentaire du groupe s’est montrée très résiliente. Le segment hygiène /santé a quant à lui bénéficié d’un effet covid positif, notamment du fait de l’augmentation des ventes de gels hydro-alcooliques », indiquent Antoine Peyronnet et Michel Chabanel, respectivement associé et CEO de Cerea Partners. L’entreprise aurait, d’ailleurs, dépassé le chiffre d’affaires et la marge de son budget prévisionnel.

 

De l’appétit pour l’Europe

Matthieu Boyé, Mazars Corporate Finance

Matthieu Boyé, Mazars Corporate Finance

 

Installé près de Saint-Étienne, Axium est né en 1999, avec le rapprochement de la société historique du groupe Loire Plastic Industries, fabricant de bouchons et boites via injection plastique, et d’Actipack, spécialisée dans les emballages en PET (un type de plastique). L’ensemble, placé sous la présidence d’Yves Cury, fils du fondateur, rassemble aujourd’hui cinq entreprises. Il concentre plus de 400 collaborateurs, et opère sur 5 sites en France (3), Allemagne (1) et République Tchèque (1) pour un chiffre d’affaires de 60 M€ fin 2019, en croissance annuelle de plus de 20 % ces cinq dernières années. Ses produits s’adressent à l’industrie agro-alimentaire et de la grande consommation, mais pourraient trouver d’autres domaines d’application. « Face à la forte concurrence entre consolidateurs du secteur, poussant les valorisations à la hausse, ce groupe majoritairement familial rencontrait des difficultés à mettre en œuvre sa stratégie de croissance externe sans risque patrimonial démesuré pour ses actionnaires, explique Matthieu Boyé, associé chez Mazars CF. Cette opération lui donnera les moyens de ses ambitions, lesquelles visent à accélérer sa couverture pan-européenne, son développement sur de nouveaux marchés finaux et offrir à ses clients un panel de services et de technologies plus large ». Pour ce faire, une ligne capex a été mise en place par le pool bancaire. Des entreprises aux revenus compris entre 10 et 50 M€ seront ciblées, uniquement dans les pays européens. « Ces métiers nécessitent une forte proximité géographique avec les clients », justifient en effet les responsables de Cerea. Le groupe, dont l’activité internationale représente environ 50 % du chiffre d’affaires, pourrait commencer par jeter son dévolu sur des entreprise d’Europe du Nord. Par le passé, il a déjà fait l’acquisition de Lapac en France, et de KKT en Allemagne.

 

Les intervenants de l’opération

Société cible ou acteur : AXIUM

Acquéreur ou Investisseur : CEREA PARTNERS (EX CEREA PARTENAIRE), Antoine Peyronnet, Paul de Castries, Alban Douady, BPIFRANCE INVESTISSEMENT, Denis Talaron, Vincent Groeber, MANAGERS, Yves Cury

Cédant : ACTIONNAIRES FAMILIAUX, CREDIT MUTUEL EQUITY (EX CM-CIC INVESTISSEMENT), Blandine Roche

Acquéreur Avocat Corporate – Structuration Fiscale : JOFFE & ASSOCIES, Christophe Joffe, Charlotte Viandaz, Virginie Davion, Océane Christmann, Clémentine Lemasson

Acq. DD Juridique et Fiscale : JOFFE & ASSOCIES, Christophe Joffe, Charlotte Viandaz

Acq. DD Sociale : JOFFE & ASSOCIES, Christophe Joffe, Charlotte Viandaz

Acq. DD Financière : ADVANCE CAPITAL, Olivier Poncin, Guillaume Philippot, Marine Vernay

Acq. Conseil Stratégique : ALCIMED, Vincent Pessey, Guillaume Passard, Caroline Deshayes

Acq. DD Assurances : MARSH, Jean-Marie Dargaignaratz, Betül Ekici

Acq. Conseil Environnement : DD ESGERM GROUP, Julien Famy , Stella Viot

Cédant Banquier d’Affaires / Conseil M&A : MAZARS CF, Matthieu Boyé, Olivier Schantz, Mathieu Bickel

Cédant Avocat Corporate – Structuration Fiscale : JAKUBOWICZ MALLET GUY & ASSOCIES (JMGA), Loïc Jeambrun, Tétyana Butko, DUTEIL AVOCATS, Benoît Lespinasse

VDD Juridique et Fiscale : EY SOCIETE D’AVOCATS, Lionel Benant, Laure Tatin Gignoux, Béatrice Delabre

VDD Sociale : EY SOCIETE D’AVOCATS, Clotilde Carecchio

VDD Financière : EY TS, Marc-André Audisio, Emmanuel Picard, Olivier Deloire

Managers Conseil Autres : NG FINANCE, Jacques-Henri Hacquin, Christophe Lam, Alexia Hintzy

Dette : CAISSE D’EPARGNE AUVERGNE LIMOUSIN (CEPAL), Damien Reverdiau, CAISSE D’EPARGNE LOIRE DRÔME-ARDÈCHE (CELDA), LA BANQUE POSTALE FINANCEMENT ET INVESTISSEMENT, CRÉDIT AGRICOLE LOIRE HAUTE-LOIRE, CIC LYONNAISE DE BANQUE, BANQUE POPULAIRE AUVERGNE RHÔNE ALPES (BPAURA)

Dette Avocat : DE GAULLE FLEURANCE & ASSOCIES (DGFLA), May Jarjour, Charlotte de Sercey

Opération liée : Capital Développement AXIUM vendredi 01 juillet 2016

Satellites : la startup Exotrail lève 11 millions d’euros

PAR AFP – 16 JUILLET 2020 / 08H41 – Maddyness 

La startup Exotrail, qui fournit des systèmes de propulsion électrique pour petits satellites, a annoncé avoir réalisé une levée de fonds de 11 millions d’euros.

 

La startup Exotrail, fondée en 2017, vient de boucler une levée de fonds auprès d’Innovacom, Karista, via le fonds Paris Region Venture Fund.IXO Private Equity, NCI-Waterstart, Turenne Capital et de ses investisseurs initiaux 360 Capital, Irdi Soridec Gestion et Bpifrance.

 

« Avec cette levée de fonds, nous renforçons notre mission principale : permettre des constellations durables de petits satellites en gardant comme priorité des coûts de lancement optimisés, de meilleures performances et bien sûr en toile de fond un environnement spatial responsable pour le bien de notre planète »

 

David Henri, l’un des quatre cofondateurs et PDG d’Exotrail

 

Exotrail développe des systèmes de propulseurs pour les satellites et des logiciels de conception et d’opération des missions spatiales. Ils « permettent aux petits satellites d’optimiser leur déploiement autour de la Terre, de
choisir leur orbite et de prévenir les collisions afin de réduire la pollution spatiale », explique l’entreprise.

 

L’entreprise de 27 salariés, implantée à Massy (Essonne) et Toulouse avait jusque-là levé 6 millions d’euros. Elle entend passer à 50 personnes en 2022 afin de pouvoir produire une centaine de moteurs par an. Elle a conclu en début d’année un contrat pour fournir les systèmes de propulsion de deux satellites de la future constellation en orbite basse de l’opérateur européen Eutelsat.