Tibot Technologies pilote son amorçage

La société bretonne développant un robot dédié à l’élevage avicole récolte 600 K€ auprès de Breizh Up, fonds régional de co-investissement, ainsi que des trois réseaux de business angels Logoden, Finistère Angels et Bretagne Sud Angels.

Tibot Technologies prend l’accent local pour sa première levée de fonds. La société bretonne développant un robot dédié à l’élevage avicole reçoit 612 K€ à l’occasion d’une augmentation de capital. Breizh Up, le fonds régional de co-investissement géré par Sofimac Innovation, l’ex iSource, investit 50 % du montant global. Doté de 10 M€ depuis 2015 (lire ci-dessous) et ciblant les entreprises bretonnes, le véhicule réalise, ici, sa onzième prise de participation. Structuré en SAS, il prévoit de doubler les montants alloués à l’horizon 2020. Breizh Up est accompagné dans cette levée par trois réseaux bretons de business angels labellisés, Logoden, Finistère Angels et Bretagne Sud Angels ainsi que le Crédit Agricole Ile-et-Vilaine Expansion. Ces derniers sont des co-investisseurs habituels pour le fonds. Benoît Savary, le fondateur, sa femme ainsi que Yanne Courcoux, entrée en 2017 comme directrice générale, possèdent la majorité des titres, les financiers étant minoritaires.

Des ventes déjà réalisées

Tibot Technologies a été fondé en mai 2016 par Benoît Savary, aviculteur dans un élevage de 3500 m² en Mayenne. Une équipe de recherche du CNRS et de l’Université de Rennes participe à son développement technologique. Basée à Saint-Erblon en Ille-et-Vilaine, la start-up a mis au point Spoutnic, un robot autonome à destination des élevages avicoles. Le principale utilité du robot est de limiter la ponte au sol et donc améliorer la productivité tout en atténuant la charge de travail qui pèse sur l’éleveur. Tibot Technologies a lancé la commercialisation de Spoutnic à la fin de l’an dernier. Une dizaine d’appareils a déjà été livrée en France et à l’international, notamment en Suisse, Russie et aux États-Unis. « L’entrée de nouveaux partenaires financiers, dont Breizh UP, permettra à Tibot Technologies de renforcer sa R&D pour développer de nouvelles versions de Spoutnic mais également d’étoffer ses équipes marketing et commerciales », précise Stéphane Lefevre-Sauli (photo ci-contre), responsable des investissements de Sofimac Innovation en charge du fonds Breizh UP.

Conseil juridique Joffe & Associés : (Thomas Saltiel & Charlotte Viandaz).

TrustInSoft sécurise un deuxième tour

L’éditeur d’un logiciel d’analyse et de sécurisation de lignes de code, déjà financé par Idinvest, relève 5 M€, principalement auprès d’ACE Management dont le fonds de cybersécurité Brienne III signe sa première opération.

Fondé en 2012 par une équipe de chercheurs et d’ingénieurs essaimée du CEA (Commissariat à l’énergie atomique), TrustInSoft doit entrer dans une phase plus commerciale. Pour y parvenir, l’éditeur d’un logiciel analysant le code source d’autres logiciels afin d’apporter la « preuve mathématique » qu’ils sont invulnérables relève des fonds, deux ans et demi après un tour d’initial d’1,2 M€ mené par Idinvest (lire ci-dessous). L’entreprise parisienne augmente son capital de 5 M€, dont un peu plus de 4 M€ injectés par ACE Management, nouvel entrant comptant le CEA parmi ses souscripteurs, accompagné par Idinvest et des business angels historiques. ACE signe le premier investissement de Brienne III, son véhicule dédié à la cybersécurité dont la levée avait été mise entre parenthèses par l’adossement avec Tikehau Capital avant d’aboutir à un premier closing de 80 M€ cet été (lire ci-dessous).

Véhicules autonomes et Internet des objets

TrustInSoft devrait clôturer son exercice 2019 légèrement au-dessus d’1 M€ de revenus mais « le financement permettra de renforcer la structure commerciale de la société afin de faire décoller son chiffre d’affaires », résume Gilles Daguet, directeur général d’ACE Management. S’adressant à l’origine uniquement aux entreprises de la défense et du nucléaire, l’éditeur élargit désormais sa cible vers de nouveaux secteurs, à commencer par ceux des véhicules autonomes et de l’Internet des objets. Il déploie pour cela son offre en version Saas et se rapproche de deux partenaires : Baidu et sa plateforme open source Apollo pour le véhicule autonome et ARM Mbed dans les objets connectés. Déjà très actif aux États-Unis et en Asie, d’où il tire plus de la moitié de ses revenus, TrustInSoft devrait s’y renforcer encore compte tenu de leur position centrale dans les voitures autonomes.

Conseil juridique Joffe & Associés : (Thomas Saltiel & Charlotte Viandaz).

La startup MeilleureCopro lève 3 millions d’euros pour mieux gérer les charges de copropriété

MeilleureCopro, startup spécialisée dans la gestion des charges de copropriété, lève 3 millions d’euros auprès du fonds Waterstart Capital (NCI) et de la plateforme de crowdfunding Anaxago. Il s’agit de la première levée de fonds de la startup.

Lancé en 2017 par Edouard-Jean Clouet, MeilleureCopro développe une plateforme à destination de copropriétaires, leur permettant de comparer leurs charges avec celles d’immeubles semblables. La startup emploie une équipe d’experts qui analyse les dépenses de la copropriété et renégocie les contrats avec les prestataires. Cette équipe est mandatée par le conseil syndical ou par le gestionnaire. La startup garantie à terme un service après-vente de 3 ans.

MeilleureCopro veut continuer son expansion

«Apporter de la transparence aux copropriétaires à propos des charges a toujours été une priorité pour nous et aujourd’hui, grâce à nos algorithmes, nous avons pu lancer un comparateur de charges qui permet à tous de savoir si les charges payées le sont au juste prix», commente Edouard-Jean Clouet.

La startup basée à Vincennes veut, avec cette levée, continuer son expansion en se focalisant sur la proximité avec les clients et le développement d’outils innovants en matière de gestion des charges.

Conseil juridique Joffe & Associés : (Thomas Saltiel & Charlotte Viandaz conseillent Waterstart Capital (NCI) pour la levée de fonds de MeilleureCopro).

La startup Cailabs lève 8 millions d’euros pour développer sa solution de mise en forme de la lumière

Cailabs, startup qui développe une technologie photonique de mise en forme de la lumière, a levée 8 millions d’euros auprès de Supernova Invest avec la participation de Definvest, le fonds du ministère des Armées géré par Bpifrance, de Safran Corporate Ventures, principal investisseur en 2017, ainsi que d’Innovacom et Starquest Capital, ses investisseurs historiques.

Lancé en 2013 par Jean-François Morizur, Guillaume Labroille et Nicolas Treps, Cailabs développe des solutions photoniques pour exploiter les fibres optiques, c’est-à-dire pour moduler la forme de la lumière dans le but de concevoir des produits. La DeepTech s’adresse ainsi à de nombreux secteurs, comme la télécommunication, les lasers industriels ou encore les réseaux locaux.

Florence Parly, la ministre des Armées, a par ailleurs déclaré au sujet de la startup: «Cailabs met en oeuvre des technologies uniques dans le domaine de la photonique, dont les applications militaires sont nombreuses et très prometteuses».

Après avoir amassé 2,6 millions d’euros obtenus lors d’un premier tour de table en novembre 2013, suivi d’un second tour de 1 million d’euros en juillet 2016 puis d’un tour de 5 millions en juillet 2017, la startup basée à Rennes souhaite avec cette nouvelle levée de fonds se développer sur le plan industriel et commercial.

«Notre stratégie de développement vise à renforcer et multiplier nos design-win, en favorisant une action commerciale basée sur la technique de Cailabs», a commenté Jean-François Morizur. Cailabs ambitionne également de renforcer sa présence en Amérique du Nord.

Conseil juridique Joffe & Associés : (Thomas Saltiel, Johann Mendez & Camille Malbezin conseillent Cailabs et les fonds historiques – Safran Corporate Ventures, Innovacom et Starquest Capital – pour leur nouvelle levée de fonds).

Seb rachète les crêpières du breton Krampouz

Les emblématiques crêpières bretonnes Krampouz rejoignent la gamme professionnelle et grand public premium de Seb. Le numéro un mondial du petit électroménager est entré en négociations exclusives pour racheter l’intégralité du capital de l’entreprise basée à Pluguffan, dans le Finistère. A cette occasion, le management et Céréa Partenaire – propriétaire de la marque depuis 2015 – cèdent la totalité de leurs parts. Fondée il y a 70 ans, la PME est aussi présente sur le segment des gaufriers, des planchas et des grills. Une diversification ciblant aussi bien les professionnels de la petite restauration (55 % des ventes), que les particuliers. C’est en 1981 que la première crêpière électrique destinée au grand public, la Billig, conçue sur les bases du matériel professionnel Krampouz, voit le jour. Connue dans l’Hexagone, la marque est aussi commercialisée dans 150 pays. Krampouz génère ainsi 18 M€ de chiffre d’affaires, dont 31 % rien qu’à l’export. Avec cette acquisition, Seb va pouvoir élargir son offre de crêpières, de grills et de planchas, jusqu’alors essentiellement représentée par les produits de sa filiale Tefal.

Conseil juridique Joffe & Associés : (Christophe Joffe & Océane Christmann conseillent Céréa Capital, Unexo et les managers de Krampouz pour l’acquisition par Groupe SEB)

Indemnisation de voyageurs : Air Indemnité capte 4 millions d’euros de plus

Se présentant comme le leader français de l’indemnisation des passagers aériens, Air Indemnité emmagasine 2,7 M€ à travers une augmentation de capital menée par A Plus Finance et Sigma Gestion. Cette somme est complétée par 1,3 M€ de financements Bpifrance et s’ajoute aux 1,5 M€ notamment levé auprès de Starquest Capital par D&N Associes – la holding de contrôle de la marque – depuis 2013. L’an dernier, en ayant répondu à plus de 150 000 demandes d’indemnisation, Air Indemnité a généré un volume d’affaire de 12 M€. Fondé il y a dix ans, l’opérateur de service basé à Boulogne-Billancourt s’appuie sur un règlement européen datant de 2004 afin de débloquer l’indemnisation forfaitaire allant de 250 à 600 € prévue par passagers en cas de vols annulés, retardés ou surbookés. Il se rémunère en prélevant une commission de 30 % sur les sommes récoltées pour ses clients. Œuvrant principalement en France grâce à une quarantaine d’experts, il compte dupliquer son modèle en Europe, où il devra batailler avec AirHelp (l’américain qui a réuni 12 M$ en 2016) et Flightright (la start-up allemande acquise par le groupe Intermedia en début d’année).

Conseil juridique Joffe & Associés : (Virginie Belle & Charlotte Viandaz conseillent A Plus finance dans le cadre de la levée de fonds d’Air Indemnité)

Wattsense lève 2,9 millions d’euros pour imposer sa solution de connectivité des bâtiments

La start-up lyonnaise Wattsense annonce avoir levé 2,9 millions d’euros à l’occasion d’un second tour de table. Cette somme doit lui permettre de déployer plus largement sa solution pour connecter les équipements de gestion technique des bâtiments… et de s’imposer en tant que standard.

Comment superviser une multitude d’équipements de gestion technique du bâtiment (GTB) dont les protocoles de communication diffèrent ? Grâce à un module électronique de sa conception, la start-up lyonnaise Wattsense vend une solution qui permet de contrôler ces derniers, peu importe leur marque, modèle ou ancienneté. Ce mercredi 2 octobre 2019, elle annonce une levée de fonds de 2,9 millions d’euros pour accélérer son déploiement et, in fine, s’imposer « en tant que standard ».

Gain de temps et économies

Optimiser la consommation énergétique, la maintenance des équipements, l’utilisation des espaces mais aussi le confort des gestionnaires. Voilà les résultats dont se targue Wattsense. Parmi ses clients, des propriétaires (bailleurs et foncières), des exploitants ainsi que des PropTech – ces start-up qui travaillent à la digitalisation de l’industrie immobilière.

« Le groupe Idex gère un portefeuille de 15 000 chaufferies dans des logements sociaux. Alors que la mise en place d’un intégrateur prenait des semaines et entraînait des coûts importants, notre solution demande moins d’un jour d’intervention et unifie une vingtaine d’interfaces, aussi bien filaires que radio », expose à L’Usine Digitale Louis Vermorel, président-fondateur de Wattsense. Le module électronique, vendu 350 euros, est couplé à un abonnement mensuel dont le tarif varie entre 11 et 145 euros, en fonction des besoins.

Louis Vermorel a imaginé cette solution en 2017, après avoir travaillé treize ans pour le fabricant danois de composants pour systèmes de réfrigération et de chauffage Danfoss. « Je me suis étonné que les logiciels évoluent rapidement dans tous les secteurs, mais pas dans le domaine de la gestion de bâtiments… qui représente pourtant 9 % de la part mondiale d’énergie primaire, indique-t-il. Il estime ce marché potentiel à 10 milliards d’euros – dans le cadre d’une industrie de la gestion de bâtiments qui s’élève, elle, à 10 000 milliards d’euros au total.

« Il y avait, à l’époque, un chaos informatique puisque chaque constructeur employait ses propres protocoles de communication. » C’est dans le but de créer un véritable standard qu’a été créée Wattsense, qui a ajouté une couche d’abstraction pour que les différents applicatifs s’interconnectent. « A la manière de ce qui se faisait déjà dans les télécoms ou la finance, tout simplement », précise le fondateur de la jeune pousse.

Recruter pour passer à l’échelle

Ont participé à la nouvelle levée de la start-up, pour un total de 2,3 millions d’euros : Kreaxi, Bpifrance (via le Fonds Ambition Amorçage Angels – F3A), Hélea Financière et Demeter. Par ailleurs, 600 000 euros ont été financés en dette bancaire. « Par rapport aux projets peu différenciants de connectivité au bâtiment que nous avons étudiés ces dernières années, Wattsense sort du lot grâce à son positionnement d’intermédiaire entre les équipements et les apps de smart building. Il devient aussi facile de connecter un bâtiment tertiaire complexe que d’installer une enceinte connectée chez soi », déclare par voie de communiqué Thomas Virolle, chargé d’affaires chez Demeter.

Lors d’un précédent tour de table, au printemps 2018, Wattsense avait récolté 700 000 euros auprès de Business Angels. Ces fonds avaient servi à faire de la R&D pour peaufiner techniquement sa solution. Mais cette fois-ci la jeune pousse, qui emploie aujourd’hui 18 personnes, veut étoffer sa division commerciale. « C’est elle qui nous permettra de passer à l’échelle et de déployer notre offre sur des centaines de sites, souligne Louis Vermorel. Par conséquent, nous comptons bétonner le support client. »

L’industrialisation du module électronique, au cœur du dispositif, fera aussi partie des prochains investissements. Au-delà du marché européen, l’entreprise est présente en Chine, en Inde, au Brésil et aux Etats-Unis. Grâce à ses liens étroits avec l’écosystème de PropTech, elle espère croître davantage encore à l’international.

Conseil juridique Joffe & Associés : (Thomas Saltiel & Charlotte Viandaz conseillent F3A, Bpifrance & Creaxi dans le cadre de la levée de fonds de Wattsense)

Imagination Machine, le startup studio nantais de Rob Spiro, lève 4,5 millions d’euros

Imagination Machine vient de lever près de 4,5 millions d’euros auprès du Fonds French Tech Accélération, plusieurs entreprises régionales et ses investisseurs historiques. Son objectif : lancer une vingtaine de startups Tech for Good d’ici quatre ans.

C’est l’un des acteurs de référence de l’écosystème startup nantais, rendant le territoire encore plus attractif (qu’il ne l’est déjà) grâce à la popularité de son fondateur et la région lui rend bien ! Imagination Machine, le startup studio de l’entrepreneur à succès américain Rob Spiro, annonce que sept entreprises régionales de renom ont décidé d’investir aux côtés du Fonds French Tech Accélération, géré par Bpifrance dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir, à l’occasion d’une nouvelle levée de fonds de 4,5 millions d’euros.

Un témoignage de confiance de la part des groupes Eram, Dubreuil, Cetih, Idea, Armor, Ocean, ainsi que quelques dirigeants de magasins Leclerc locaux, qui accompagneront la structure dans son développement sur le territoire français, mais aussi et surtout dans la création d’une vingtaine de startups Tech for Good dans les quatre prochaines années, avec un rythme de quatre à six jeunes pousses par an.

“À travers leur investissement dans Imagination Machine, la BPI et les ETI régionales délivrent un message très fort : la conviction profonde que l’entrepreneuriat est une clé pour la construction d’un avenir plus sain, plus soucieux des individus, plus respectueux de l’environnement”, se réjouit Rob Spiro, fondateur d’Imagination Machine. Une annonce qui fait écho à la stratégie d’Imagination Machine depuis sa création, en 2017. Celui qui a arrêté son activité d’accélérateur début 2019 pour se concentrer sur son startup studio, a toujours eu un intérêt très marqué pour les sociétés qui ont un véritable impact écologique ou social.

Les startups développées en interne reposent en effet généralement sur des innovations de services dont l’utilité se révèle concrète pour une grande part de la population. C’est par exemple le cas de Vite mon marché, un service de livraison à domicile de produits alimentaires frais et locaux, qui levait 2,3 millions d’euros en juillet dernier, de Jho, qui commercialise des protections hygiéniques en coton 100% bio, ou encore de Beem, une solution qui permet de produire et consommer de l’électricité verte à domicile. Trois jeunes pousses qui font partie des 12 startups lancées par Imagination Machine en moins de trois ans.

Grâce à ce nouveau tour de table, Imagination Machine dispose désormais d’un budget de 200 000 euros maximum par project, et prévoit d’augmenter les salaires des entrepreneurs qui viendront co-fonder les jeunes pousses. Également, le startup studio va intégrer une agence de développement « in-house » afin d’accompagner la croissance de ses startups. Le tout avec un objectif bien clair : faire en sorte « que la moitié d’entre elles parviennent au stade de « product/market fit» et de « scaling » », conclut Rob Spiro.

Conseil juridique Joffe & Associés : (Thomas Saltiel & Antoine Lamy conseillent BpiFrance)

Biodis se redistribue

Le grossiste en produits bio basé à Rennes change de mains à l’occasion d’un MBO soutenu par NCI, lead, BNP Paribas Développement et Bpifrance qui injectent environ 10 M€.

 

Grossiste en produits bio depuis les années 1980, le rennais Biodis change de mains. Son dirigeant Jean-Marc Drouin, se retire au bénéfice de sa directrice générale, Myriam Jourdan, à l’occasion d’une opération de MBO soutenue par NCI, lead, avec BNP Paribas Développement et Bpifrance. Selon nos informations, les financiers se seraient portés à la tête de 70 % du capital en injectant environ 10 M€. Une dette senior, légèrement supérieure à 8 M€, a été arrangée par BNP Paribas, avec Arkea et Banque Populaire Grand Ouest. Le cédant participe à l’opération avec des OC.

 

50 M€ en se déployant vers l’Est

 

C’est après s’être positionnée comme repreneuse potentielle auprès du cédant, conseillé par MB&A, que Myriam Jourdan, appuyée par G2Invest, a réuni investisseurs et banquiers autour de son projet. Entrée dans l’entreprise en 2006 en tant qu’acheteuse, « la dirigeante connaît parfaitement l’entreprise pour y avoir grandi, jusqu’à en prendre la direction générale en 2014 », souligne Anne-Cécile Guitton, directrice associée de NCI. Le distributeur de fruits et légumes, produits frais, épicerie, boissons… biologiques, connaît dès lors une forte croissance, passant de moins de 20 M€ de chiffre d’affaires à plus de 37 M€ revendiqués en 2018. Porté par l’évolution des modes de consommation, Biodis a récemment doublé sa capacité de stockage pour la porter à 10 000 m2. Plutôt fière de soutenir « une (jeune) femme désireuse de reprendre une entreprise, ce qui n’est pas si courant », Anne-Cécile Guitton semble convaincue que le meilleur de l’histoire reste à écrire. « La dirigeante s’est attachée à mailler de l’ouest du territoire et peut envisager désormais de se tourner vers l’Ile de France et l’Est. » A moyen terme, elle pourrait aussi envisager une opération de croissance externe. Son développement passera également par l’extension de son offre, avec toujours plus de produits frais, des produits en vrac, … afin d’atteindre rapidement 50 M€ de revenus.

 

Conseil juridique Joffe & Associés : Romain Soiron, Aymeric Dégremont & Paddy Pascot conseillent Melyabio (holding de reprise de Biodis) et MYJ (holding du manager Myriam Jourdan)

Livestorm lève 4,6 millions d’euros pour simplifier l’organisation de webinars B2B

Si la visioconférence a le vent en poupe côté B2C avec l’essor de la téléconsultation médicale, elle est aussi plébiscitée par les entreprises qui organisent de plus en plus de conférences virtuelles pour faire des réunions à distance, passer des entretiens d’embauche, délivrer des formations à leurs clients et leurs employés, ou encore organiser des démonstrations de produits. C’est sur ce marché florissant qu’a choisi de se positionner la start-up parisienne Livestorm qui a créé un logiciel SaaS pour l’organisation de webinars B2B.

 

La société annonce aujourd’hui un tour de table de 4,6 millions d’euros en série A mené par Aglaé Ventures. Le Fonds Ambition Amorçage Angels (F3A), géré par Bpifrance dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir, et Raise Ventures, ainsi que des business angels, à l’image de Thomas Rebaud, co-fondateur de Meero, nouvelle licorne française après un tour de table de 205 millions d’euros en juin, ont également participé à l’opération.

3 500 webinars chaque mois

Fondée en 2016 par Gilles Bertaux, Robin Lambert, Tom Forlini et Vincent Garreau, Livestorm propose une plateforme permettant aux entreprises de réaliser des webinars en direct ou pré-enregistrés, ainsi que des entretiens vidéo. La solution permet non seulement de gérer l’ensemble des contraintes techniques pour assurer le bon déroulement des webinars, mais aussi d’aider les équipes marketing et commerciales à générer des leads qualifiés en analysant le profil de chaque participant. Initialement centrée sur les webinars, la société a développé au cours de ces derniers mois une solution dédiée à l’organisation de réunions vidéo en ligne.

A ce jour, Livestorm compte plus de 1 500 entreprises clientes en France, en Europe et aux États-Unis, dont Spendesk, PayFit, Teamleader ou encore Yousign. La société indique que plus de 50 000 participants assistent chaque mois aux 3 500 webinars organisés via sa plateforme.

Ce tour de table doit permettre à la start-up de renforcer ses effectifs avec le recrutement d’une trentaine de collaborateurs supplémentaires d’ici la fin de l’année, notamment pour décupler sa force de frappe commerciale en Europe et aux États-Unis. Dans le même temps, la société prévoit d’enrichir sa suite logicielle et de lancer de nouveaux produits de visioconférence sur la plateforme.

Conseil juridique : Joffe & Associés (Thomas Saltiel, Camille Malbezin & Charlotte Viandaz)